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GOLDMAN JEAN-JACQUES (1951- )

Modeste sans affectation, Jean-Jacques Goldman se méfie des paillettes du show-biz comme de la peste. Le public a pourtant répondu présent avec une rare constance. Itinéraire singulier que celui de ce musicien qui a préfacé son troisième album de cette phrase : « À ceux qui resteront fidèles, quand il sera moins facile de l'être. »

Jean-Jacques Goldman naît à Paris le 11 octobre 1951. Ses parents sont des immigrés juifs polonais, arrivés en France dans les années 1930 et naturalisés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, grâce à leur participation à la Résistance. Militants communistes, Alter Goldman et Ruth Ambrunn se sont mariés en juin 1949. Troisième d'une famille de quatre enfants, Jean-Jacques grandit dans le XIXe arrondissement parisien, puis à Montrouge. Très jeune, il apprend le violon, puis le piano. À quatorze ans, il entre dans la chorale de l'église de Montrouge, les Red Mountain Gospellers. Il joue de la guitare et de l'orgue sur le 45-tours que le père Dufourmantelle, directeur de la chorale, décide alors d'autoproduire. C'est le premier contact du jeune homme avec les studios d'enregistrement. La première audition de Think d'Aretha Franklin est une véritable révélation.

En 1968, Jean-Jacques Goldman abandonne ses études de musique classique, apprend la guitare et joue avec différents groupes dans les bals et les discothèques. Avec le groupe Phalanster (une référence aux théories utopistes de Charles Fourier), Goldman se produit même dans la célèbre salle du Golf Drouot. En parallèle, il continue sa scolarité tout à fait normalement et, en 1969, obtient le baccalauréat D avec mention. Il s'inscrit à l'École des hautes études commerciales de Lille et, après l'obtention de son diplôme de commerce, en 1973, et la fin de son service militaire, il rencontre deux guitaristes d'origine vietnamienne, Khanh, ingénieur du son, et Taï, alors employé de banque. Ils créent le groupe Taï Phong (« Grand Vent », en vietnamien), renforcé par l'arrivée de Jean-Alain Gardet aux claviers et de Stéphane Caussarieu à la batterie. Après un an de répétition, ils font le tour des maisons de disques et finissent par signer un contrat chez WEA. En 1975 sort un premier album contenant un des succès de l'été, Sister Jane. Un deuxième album, Windows, sort en 1977, et, en 1979, Last Flight, vient clore l'aventure du groupe. Parallèlement à cette aventure collective, Jean-Jacques Goldman a enregistré trois 45-tours en solo qui sont passés inaperçus. En 1981, un jeune producteur lui fait réaliser une maquette qu'il propose à Epic, le label des nouveaux talents de CBS : Il suffira d'un signe. Le titre sort en 45-tours, dure un peu plus de 6 minutes et enthousiasme plusieurs radios. Il se vendra à près de 500 000 exemplaires. L'année suivante, sous la pression de la maison de disques, Jean-Jacques Goldman sort un nouvel album. Le premier extrait, Quand la musique est bonne, connaît un succès phénoménal. Comme toi, quelques mois plus tard, est propulsé au sommet des hit-parades. Jean-Jacques Goldman reçoit le Diamant d'or de la chanson française. Au bout de mes rêves le confirme comme une nouvelle valeur dans ce répertoire. Malgré ses réticences, il accepte de partir en tournée jusqu'en mai 1984, avec un crochet par l'Olympia à Paris du 26 mars au 1er avril.

Sans « look » spécifique ni vie privée tapageuse, Jean-Jacques Goldman est un individu relativement timide qui supporte assez mal le système de vie imposé par le show-business. Dès qu'il revient chez lui, il rejoint sa femme et ses enfants. Il essaie aussi de les préserver de toute l'agitation qui l'entoure.

Au sommet de sa gloire, il voit la presse, qui jusqu'ici l'avait encensé, ironiser sur son côté gentil, dénigrer ses textes, dénoncer leur simplicité,[...]

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