Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

MALOUEL JEAN (av. 1370-1415)

Né à Nimègue dans une famille d'artistes, Malouel (ou Maelwael) vient travailler à Paris où le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, l'engage en 1397 pour en faire son peintre en titre et le charger, à Dijon, des grands travaux de peinture de la Chartreuse de Champmol, récemment fondée ; il introduira auprès du duc ses neveux, les frères de Limbourg, et sera aussi peintre en titre du duc Jean sans Peur. Rien ne subsiste, ni des décorations à la Chartreuse, ni de la polychromie du Puits de Moïse sculpté par Clauss Sluter ou de celle du tombeau de Philippe le Hardi, ni des retables commandés pour les autels de l'église de Champmol en 1398. En l'absence de documents, aucune œuvre ne peut lui être attribuée avec certitude, cependant on lui accorde généralement la Grande Pietà ronde (Louvre) ornée au revers des armes de Philippe le Hardi, peinte vers 1400, et la Vierge entourée d'anges, manifestement plus tardive (musée de Berlin-Dahlem). Ces œuvres sont caractéristiques de l'art dit « franco-flamand » pratiqué en Bourgogne, art issu de la stylisation raffinée et poétique du gothique international parisien et influencé par la vigueur et l'ampleur de la sculpture de Sluter.

— Nicole REYNAUD

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Autres références

  • ART DE COUR

    • Écrit par
    • 4 801 mots
    • 1 média
    En 1396, Jean Malouel, originaire de Gueldre, fut nommé peintre en titre de Philippe le Hardi à Paris et à Dijon. Le tondo aux armes de Bourgogne du Louvre, attribué à Malouel, est une pietà trinitaire, reflétant une Trinité disparue, sculptée par Jean de Marville pour la chartreuse de Champmol, avec...
  • LIMBOURG LES

    • Écrit par
    • 1 225 mots
    ...–, Pol, Herman et Jean de Limbourg appartenaient à une lignée d'artistes : leur père Arnold était sculpteur sur bois, et leur oncle n'était autre que Jean Malouel, peintre attitré du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. C'est à cet oncle bien en cour qu'ils furent probablement redevables de leur carrière...