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ATLAN JEAN-MICHEL (1913-1960)

Né à Constantine, Jean-Michel Atlan vient à Paris en 1930 pour y étudier la philosophie et obtient sa licence en 1933. C'est pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que ses origines juives et son activité dans la Résistance lui valent de grandes difficultés, que s'affirme sa vocation de peintre autodidacte tandis que parallèlement il s'adonne à la poésie. Ses premiers tableaux, d'une matière épaisse très travaillée, l'inscrivent dans la tendance de l'abstraction lyrique d'Hans Hartung et de Gérard Schneider, révélée après 1945. La gestualité mise en œuvre y remplace le sujet de la peinture figurative : « Céder l'initiative aux formes, aux couleurs et aux lumières, sans partir d'un sujet préétabli. » Cependant, Atlan s'oriente à partir de 1950 vers une peinture plus dessinée, qui manifeste moins sa violence, créant de grandes formes hiéroglyphiques, des signes noirs hiératiques n'excluant pas les réminiscences morphologiques. Ses œuvres sont caractérisées par un certain primitivisme de la forme et de la couleur, inspiré des arts africains, précolombiens, assyriens où des plages de couleur sont cernées de noir. Cette orientation lui valut, pendant quelques années, une certaine désaffection du public qui lui revint avec le succès de la nouvelle école de Paris et de l'art abstrait en général.

— Michel FRIZOT

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Écrit par

  • : directeur de recherche au C.N.R.S., École des hautes études en sciences sociales, Paris

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