NOUGAYROL JEAN (1900-1975)
Né à Toulouse, où il fait ses études secondaires et supérieures (licence de philosophie), Jean Nougayrol, très doué pour les langues orientales, apprend l'hébreu puis, sous la direction de Georges Boyer, se voue aux cunéiformes. En 1935, boursier à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, il suit les cours des RR.PP. Vincent et Abel et publie un ouvrage sur les cylindres-sceaux trouvés en Palestine. En 1936, de retour à Paris, il bénéficie au Collège de France de l'enseignement de Charles Fossey, auquel il succédera en 1938 comme directeur d'études à la VIe section de l'École pratique des hautes études. En 1947, il est conservateur au département des antiquités orientales du musée du Louvre, chargé tout spécialement de la partie épigraphique. Il doit malheureusement, pour des raisons de « cumul », quitter en 1960 cette charge où il excelle. Il continue plus que jamais son enseignement aux Hautes Études. En 1965, il devient codirecteur avec André Parrot de la Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale (R.A.). En 1968, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Une des principales lignes directrices de la pensée de Jean Nougayrol est l'étude de la divination babylonienne, de l'haruspicine et des textes hépatoscopiques et il devient le meilleur connaisseur en cette spécialité.
Assyriologues étrangers et conservateurs de musée lui demandent souvent un avis sur les documents entrés en leur possession. Ses études sont innombrables. On en retrouve la substance et les conclusions générales dans plusieurs ouvrages collectifs : La Divination en Mésopotamie ancienne (1966), La Divination (1968), comme aussi dans l'Histoire des religions de l'Encyclopédie de la Pléiade (1970). À ces travaux et à ces études s'ajoute la publication de plusieurs volumes faisant connaître l'énorme corpus des textes d'Ugarit, publication qui s'échelonne de 1955 à 1970.
Ces différents ouvrages, représentent à eux seuls près de deux mille pages, mais Jean Nougayrol s'est intéressé à d'autres sujets : comme le prologue du code d'Hammourabi d'après une tablette inédite du Louvre (R.A., 1951), ou encore une « version ancienne » du Juste souffrant (Rev. biblique, 1959). Il a donné aussi toute une série de Notes brèves, riches d'érudition, qui accompagnaient chacun des fascicules de la Revue d'assyriologie.
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Écrit par
- André PARROT : membre de l'Institut, directeur du musée du Louvre
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