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GUÉZEC JEAN-PIERRE (1934-1971)

Trop tôt disparu, Jean-Pierre Guézec est un des plus brillants représentants de la génération post-boulezienne des jeunes compositeurs français. Né à Dijon, il entre au Conservatoire de Paris où il est l'élève de Messiaen, de Darius Milhaud et de Jean Rivier et où il devient à son tour professeur d'analyse musicale. Esprit étonnamment ouvert et inventif, il est intéressé par tous les problèmes de l'art plastique. Les titres qu'il donne à ses œuvres témoignent de son éveil au monde de la peinture (Mondrian et Vasarely notamment). Pour nombre de ses œuvres, il avoue avoir tenté de transposer dans le domaine des sons certains aspects de la technique picturale de notre époque ; Suite pour Mondrian, pour grand orchestre, 1962 ; Architectures colorées, pour quinze solistes, 1964 ; Ensemble multicolore 65, pour ensemble instrumental, 1966 ; Successif-Simultané pour douze cordes, 1968. Guézec dit lui-même « qu'il cherche à créer des œuvres de contrastes de couleurs, de contrastes dans les matériaux sonores ». Il s'agit donc d'une musique essentiellement mouvante qui veut, dans l'esprit de son auteur, tendre à créer un climat de fébrilité par l'extrême mobilité de la matière sonore ; elle est toujours écrite dans un grand souci de précision aussi bien pour la forme que pour les timbres.

Une des dernières œuvres de Guézec rompt avec son habitude d'œuvres conçues pour diverses formations uniquement instrumentales : Reliefs polychromés (1968) est réservé à douze voix solistes.

— Brigitte MASSIN

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