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CAPRIATI JENNIFER (1976- )

La tenniswoman américaine Jennifer Capriati, enfant prodige, semblait devoir dominer le circuit dans les années 1990. Tourmentée par de multiples problèmes personnels, elle disparut plusieurs années de la scène sportive avant d'effectuer l'un des retours les plus surprenants de l'histoire de cette discipline, remportant deux fois les Internationaux d'Australie (2001, 2002) et une fois les Internationaux de France (2001).

Née le 29 mars 1976 à New York, Jennifer Maria Capriati vit en Espagne jusqu'à l'âge de quatre ans. Sa famille déménage en Floride pour qu'elle puisse se préparer à une carrière de joueuse de tennis. Jennifer Capriati se fait rapidement remarquer grâce à ses dons et à sa personnalité pétillante. Les sponsors s'arrachent ce jeune talent et, lorsqu'elle passe professionnelle en 1990, à moins de quatorze ans, ses contrats publicitaires se montent déjà à 6 millions de dollars. Ses débuts sur le circuit de la Women's Tennis Association (W.T.A.) sont tonitruants : elle devient, en 1990, la plus jeune tenniswoman à se hisser jusqu'en demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros. Cette année-là, elle remporte déjà un tournoi (à Porto Rico), participe à la victoire de l'équipe américaine en Coupe de la Fédération (Fed Cup) et est numéro huit mondiale : jamais une joueuse si jeune n'avait intégré le Top 10 du classement W.T.A.

Sa frappe puissante, la qualité de son jeu de fond de court, sa parfaite maîtrise du coup droit comme du revers et son incroyable régularité font sensation en 1991 : Jennifer Capriati est demi-finaliste à Wimbledon et à l'U.S. Open. En 1992, à Barcelone, elle devient championne olympique en battant en finale la favorite, l'Allemande Steffi Graf (3-6, 6-3, 6-4).

Mais la jeune Américaine commence à souffrir de la pression liée à sa carrière professionnelle et vit mal le divorce de ses parents. Elle subit une défaite inattendue au premier tour de l'U.S. Open, à Flushing Meadows, en 1993 et décide de mettre un moment sa carrière entre parenthèses.

Mais les problèmes s'accumulent : elle est arrêtée pour vol à l'étalage, puis pour détention de marijuana ; elle sera acquittée dans ces deux affaires. Jennifer Capriati réapparaît néanmoins régulièrement sur le circuit W.T.A. en 1996 ; mais le temps de sa splendeur semble bien loin, elle manque d'assiduité à l'entraînement, prend du poids et se sent traquée par les médias, à l'affût de quelque nouvelle frasque. De 1994 à 1998, l'ex-enfant prodige n'aura remporté qu'un seul match lors d'un tournoi du Grand Chelem !

Néanmoins, Jennifer Capriati va parvenir à se remotiver et elle met tout en œuvre pour retrouver la forme. Elle suit un régime draconien, perd quelque 14 kilogrammes et, en mai 1999, sa victoire aux Internationaux de Strasbourg sonne comme une résurrection : elle n'avait plus remporté le moindre tournoi depuis 1993. Elle termine l'année vingt-troisième du classement mondial ; dès l'an 2000, soutenue par son père devenu son entraîneur, elle se hisse à la quatorzième place. Cette année-là, dix ans après son premier succès dans cette compétition, elle participe de nouveau à la victoire des États-Unis en Fed Cup.

En 2001, à l'occasion des Internationaux d'Australie, elle parvient pour la première fois en finale d'un tournoi du Grand Chelem. Et, déjouant les pronostics, elle remporte le titre en battant (6-4, 6-3) la Suissesse Martina Hingis, numéro un mondiale. Cette victoire permet à l'Américaine de figurer de nouveau parmi les dix meilleures joueuses du monde, après plusieurs années de combat contre elle-même. Elle poursuit ce retour étonnant à Roland-Garros. À deux points de la défaite, elle se reprend et s'impose face à la Belge Kim Clijsters, au terme d'une finale mémorable[...]

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