STOLTENBERG JENS (1959- )

Jens Stoltenberg est un homme d’État norvégien, Premier ministre travailliste de son pays à deux reprises et secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) de 2014 à 2024. Son action à la tête de la branche civile de l’alliance militaire occidentale s’est inscrite dans un contexte de crises multiples qui l’ont mis au défi de maintenir sa cohésion, de raviver sa légitimité et de renforcer ses missions.

Le plus jeune Premier ministre de Norvège

Jens Stoltenberg naît le 16 mars 1959 à Oslo. Sa mère, Karin, fut un temps secrétaire d’État, et son père, Thorvald, plusieurs fois ministre, notamment de la Défense et des Affaires étrangères. Le jeune homme, grand admirateur de Bob Dylan et de Nelson Mandela, militant pacifiste (et anti-OTAN) à ses heures, est naturellement attiré par la politique. Au cours de ses études d’économie à l’université d’Oslo, dont il sort diplômé en 1987, il dirige le mouvement des jeunes travaillistes (1985-1989), avant de commencer sa carrière à l’Office national des statistiques et de prendre la tête de la branche osloïte du Parti travailliste.

Élu député en 1991, Jens Stoltenberg devient, à seulement trente-quatre ans, ministre de l’Industrie et de l’Énergie en 1993. Ministre des Finances de 1996 à 1997, il est à l’origine d’une réforme de la politique du fonds souverain norvégien en charge de faire fructifier la très importante rente énergétique du pays : depuis cette période, le gouvernement ne peut disposer que des rendements nets de ce fonds en préservant son capital.

Après une période d’opposition au gouvernement chrétien populaire, le dirigeant est nommé, en mars 2000, Premier ministre de Norvège, le plus jeune de l’histoire, à l’issue de la victoire du Parti travailliste. D’inclination libérale, il privatise certaines entreprises et services publics et modernise le système de santé. Il œuvrera aussi à l’arrimage de son pays à l’Union européenne (UE), notamment en matière de politique étrangère et de défense, alors que la Norvège avait rejeté, par référendum et pour la seconde fois, en 1994, l’adhésion à l’UE, idée à laquelle il était lui-même favorable.