Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PÉTION DE VILLENEUVE JÉRÔME (1756-1794)

Avocat à Chartres, Jérôme Pétion de Villeneuve est élu député aux états généraux par le tiers état de son bailliage. Bon orateur et, jusqu'à la fin de la Constituante, compagnon inséparable de Robespierre qui appréciait son honnêteté, il fréquente dès cette époque le salon de Mme Roland et il est chargé de négocier avec la légation de Prusse une alliance contre l'Autriche. La fuite du roi met fin aux pourparlers. Élu maire de Paris en succession de Bailly en novembre 1791, il est accusé le mois suivant par le journal de Brissot de tenir des conférences secrètes avec les Tuileries. De février à fin avril 1792, il tente vainement de réconcilier pacifistes (Robespierre) et bellicistes (brissotins) qui s'accusent mutuellement de faire le jeu de la Cour. Lors des discussions sur la déclaration de guerre au « roi de Bohême » en mai et juin 1792, il contribue à accroître la fermentation révolutionnaire dans Paris par ses mesures concernant l'exercice du culte catholique. Il « canalise » la manifestation du 20 juin grâce à la garde nationale. Suspendu de ses fonctions de maire par le département, mais rétabli par la Législative, il fait distribuer des armes au peuple la veille du 10 août. Mais il a, lors de la journée, une attitude hésitante et manque même d'être pris en otage par les défenseurs des Tuileries. Il s'efforce, en vain, de calmer les septembriseurs. Élu dans l'Eure-et-Loir comme député à la Convention, il préside l'assemblée au début de la session, siège aux côtés des Girondins et se montre « gauche et maladroit entre tous » (Michelet). Décrété d'arrestation le 2 juin 1793, il tente d'organiser l'insurrection fédéraliste dans le Calvados. Il se donne la mort en même temps que Buzot au mois de juin de l'année suivante.

— Roger DUFRAISSE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : agrégé de l'Université, maître assistant à l'université de Caen

Classification

Autres références

  • COMMUNE DE PARIS (1792)

    • Écrit par
    • 1 033 mots

    Municipalité insurrectionnelle qui siégea à l'Hôtel de Ville de Paris du 10 août au 2 décembre 1792, poussa au renversement de la royauté et à diverses mesures révolutionnaires, avant de s'incliner devant la Convention, nouvellement élue. La Commune de 1792 illustre le rôle de Paris...