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JEUX OLYMPIQUES Le relais de la flamme olympique

La pérennisation du relais

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le CIO souhaite que les Jeux reprennent au plus vite, c'est-à-dire en 1948 pour respecter le rythme quadriennal de l'événement. Dès août 1945, Londres est choisie pour les accueillir ; puis ce choix est confirmé officiellement en juin 1946. Le mouvement olympique doit résoudre de multiples problèmes. Il lui faut aussi se pencher sur la question du relais de la flamme olympique : le CIO peut-il, en pérennisant ce relais, devoir à Goebbels l'un de ses symboles forts ? En fait, à l'image de l'attitude « bienveillante » qu'il eut vis-à-vis des Jeux de Berlin, le CIO « oublie » Goebbels. Il préfère se rappeler que la référence à l'Antiquité fut toujours présente dans l'œuvre de Coubertin, que des « courses aux flambeaux » se déroulèrent à l'occasion du congrès fondateur de la Sorbonne en 1894 ; il évoque l'ancienne trêve olympique, la phrase de Coubertin affichée lors de la cérémonie de clôture des Jeux de Los Angeles en 1932 (« Que la torche olympique suive son cours à travers les âges pour le bien d'une humanité toujours plus ardente, courageuse et pure »). Il considère en définitive que le « créateur » du relais ne fut pas le ministre de la Propagande du régime nazi, mais Carl Diem, lequel n'a pas été inquiété lors des opérations de dénazification.

Le relais est donc maintenu et devient même, en cette année 1948, le « relais de la paix ». Ainsi, le premier porteur de la torche, Coropral Dimitrelis, un soldat grec, pose son arme et ôte son uniforme pour courir en tenue d'athlète. Mille six cent quatre-vingt-huit relayeurs, représentant huit pays, se transmettent la torche ; des fêtes sont organisées lors du passage des frontières pour célébrer la paix retrouvée ; une cérémonie se déroule au cimetière Bois-de-Vaux à Lausanne, sur la tombe de Coubertin. John Mark, athlète et étudiant en médecine, embrase la vasque.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Média

Flamme olympique : l'allumage à Olympie - crédits : VANOC/ COVAN

Flamme olympique : l'allumage à Olympie