CRAIG JIM (1957- )
Gardien de but de l'équipe de hockey sur glace des États-Unis championne olympique en 1980 à Lake Placid, James, dit Jim, Craig est devenu, grâce à un seul match – celui qui vit durant ces Jeux les jeunes universitaires américains battre les maîtres soviétiques avec la guerre froide en toile de fond –, un héros national : cette rencontre durant laquelle Jim Craig multiplia les arrêts, connue outre-Atlantique sous l'expression « miracle sur glace », reste dans toutes les mémoires.
James Craig est né le 31 mai 1957 à North Easton (Massachusetts). Étudiant à l'université de Boston, il est un bon hockeyeur sur glace : il est le gardien de but titulaire de l'équipe de son université et réalise quelques jolies prestations dans le Championnat de la National Collegiate Athletic Association. Il se voit de ce fait sélectionné dans l'équipe des États-Unis pour participer aux jeux Olympiques de Lake Placid, en 1980. Les ambitions américaines sont modestes : d'abord, aux Championnats du monde disputés l'année précédente, les États-Unis ne se sont classés que septièmes ; ensuite et surtout, l'équipe d'U.R.S.S. semble invincible. En effet, depuis son arrivée aux Jeux d'hiver en 1956, l'U.R.S.S. n'a laissé échapper la médaille d'or qu'une fois, en 1960 ; en outre, l'U.R.S.S. a remporté quatorze des dix-sept derniers Championnats du monde, seule la Tchécoslovaquie parvenant à contester parfois son hégémonie. Ajoutons que les Soviétiques ont dominé l'année précédente l'équipe des étoiles (All-Star) de la National Hockey League (N.H.L.) et, une semaine avant l'inauguration des Jeux, écrasé les Américains (10 buts à 3) au cours d'un match-exhibition.
Le jeune Jim Craig est le gardien titulaire de l'équipe américaine aux Jeux de Lake Placid. Durant la première phase de qualification, les États-Unis débutent par un match nul face à la Suède, puis enchaînent trois victoires en réalisant des prestations intéressantes. Seules quatre équipes demeurant en lice lors de la poule finale, le podium semble quasi assuré. Jim Craig, durant presque tous les matchs, connaît un début hésitant, puis multiplie les arrêts déterminants. Le 22 février, les États-Unis affrontent l'U.R.S.S. dans la patinoire du Field House surchauffée. Au-delà de l'enjeu sportif, la guerre froide connaît un moment de grande tension, qui conduira au boycottage des Jeux d'été de Moscou par les Américains et certains de leurs alliés. Sur la glace, Jim Craig résiste au feu nourri soviétique, n'encaisse que 3 buts et permet à son équipe de rester dans la partie. Dans le dernier tiers-temps, les Américains prennent l'avantage (4 buts à 3) et Jim Craig parvient dès lors à stopper toutes les tentatives soviétiques ; durant la rencontre, il a effectué 39 arrêts. La victoire américaine provoque un enthousiasme indescriptible. Deux jours plus tard, les États-Unis battent la Finlande (4 buts à 2), dans le dernier match du tournoi, ce qui leur assure la médaille d'or. Durant le tournoi olympique, Jim Craig a bloqué 163 tirs sur 178. L'une des images les plus marquantes de ces Jeux de 1980 est celle où, enveloppé dans le drapeau américain, il cherche dans les tribunes son père veuf afin de partager avec lui ce titre olympique.
Après les Jeux, Jim Craig est recruté par les Atlanta Flames, une franchise de la N.H.L. Du fait de son statut, il subit une grande pression médiatique, qu'il a du mal à supporter ; en outre, il est plusieurs fois blessé. Ses performances sont plus que médiocres et, dès 1981, il met fin à sa carrière de hockeyeur professionnel, durant laquelle il n'a disputé que vingt-sept matchs, sous les maillots des Atlanta Flames, des Boston Bruins et des Minnesota North Stars.
Jim Craig n'a connu le firmament sportif que[...]
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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