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FUX JOHANN JOSEPH (1660-1741)

De la jeunesse de ce compositeur et théoricien autrichien, né à Hirtenfeld en Styrie, on ignore à peu près tout, et notamment si, oui ou non, il étudia en Italie. Nommé organiste à l'église des Écossais (Schottenkirche) de Vienne vers 1696, puis compositeur de la Cour en 1698, Fux fut aussi maître de chapelle de la cathédrale Saint-Étienne de 1705 à 1715, date à laquelle, succédant à une lignée d'Italiens, il prit les fonctions, qu'il devait conserver jusqu'à sa mort, de maître de chapelle de la Cour. Sa célébrité lui vient surtout de son Gradus ad Parnassum, sans doute le plus remarquable traité de contrepoint jamais écrit : paru en 1725 en latin, il fut traduit en allemand en 1742, en italien en 1761, en français en 1773 et en anglais en 1791. Joseph Haydn y apprit presque seul, en autodidacte, les lois du métier, avant de le mettre lui-même entre les mains de nombreux élèves, dont Beethoven. Cet ouvrage valut à Fux, dont il ne faut pas oublier qu'il était de vingt-cinq ans l'aîné de Jean-Sébastien Bach, une réputation de sécheresse et de pédantisme parfaitement injustifiée. Représentant éminent du baroque en musique, il laissa plus de quatre cents œuvres qui font également de lui un tenant de la tradition polyphonique héritée de Palestrina, un des fondateurs de la musique autrichienne du xviiie siècle, et par là un ancêtre du classicisme viennois. Ces œuvres comprennent plus de cinquante messes a cappella (comme la fameuse Missa canonica que Michael Haydn copia de sa main en 1757) ou dans le style concertant ; une dizaine d'oratorios ; une grande quantité de musique religieuse diverse ; une vingtaine d'opéras dont Angelica, vincitrice di Alcina et surtout Costanza e Fortezza (1723) ; enfin, pour ce qui est de la musique instrumentale, des sonates en trio, des ouvertures à la française et des suites d'orchestre (son principal recueil en ce domaine fut le Concentus musico-instrumentalis imprimé à Nuremberg en 1701).

— Marc VIGNAL

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  • HOLZBAUER IGNAZ (1711-1783)

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    • 291 mots

    Né à Vienne, Holzbauer, qui mène à Vienne des études de droit et de théologie, s'initie à la composition grâce au célèbre Gradus ad Parnassum du maître de chapelle impériale Johann Joseph Fux, qui, estimant ne rien avoir à lui apprendre de plus, lui conseille d'aller se perfectionner...

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    • 3 044 mots
    Même évolution chez les Viennois depuis Johann Joseph Fux (1660-1741), maître de chapelle de la cour impériale, dont les motets et psaumes s'appuient encore sur l'écriture contrapuntique et les modes ecclésiastiques, jusqu'à Haydn et Mozart dont les œuvres religieuses sont italianisantes (par exemple,...