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GÖRRES JOHANN JOSEPH (1776-1848)

La vie de Görres, Rhénan né à Coblence, suit les fluctuations variées de la politique de son époque : journaliste à La Feuille rouge (Das rote Blatt, 1797), Görres adhère aux idées de la Révolution française et, à la tête d'une délégation allemande, vient réclamer à Paris l'annexion de la rive gauche du Rhin par la France. L'occupation française, la politique du Directoire, et les contacts qu'il a avec Achim von Arnim et Clemens Brentano feront de lui un nationaliste allemand. Il se fera le chantre ardent des guerres de libération dans le Rheinischer Merkur (1814-1816), puis critiquera les travaux du Congrès de Vienne et verra son journal interdit par le gouvernement prussien pour une orientation jugée trop libérale. En 1819, il émigre à Strasbourg, puis en Suisse. Ses positions deviennent de plus en plus conservatrices. Converti au catholicisme, il est nommé professeur à Munich (1827). Il se fait le porte-parole des tendances cléricales et féodales dans son journal Historisch-politische Blätter (1838). Comme écrivain, il a contribué à découvrir et à populariser la poésie médiévale allemande ainsi dans Les Livres populaires teutons (Die teutschen Volksbücher, 1807), et s'est également intéressé à l'Orient, comme en témoigne l'Histoire des mythes de l'Asie (1810).

— Marie-Claude DESHAYES

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