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ARBUTHNOT JOHN (1667-1735)

Mathématicien et médecin écossais né en avril 1667 à Inverbervie (Écosse), mort le 27 février 1735 à Londres. Écrivain à ses heures, John Arbuthnot est l’ami de Jonathan Swift, Alexander Pope et John Gay, avec lesquels il fonde le célèbre Scriblerus Club. Ce cercle a pour objectif de tourner en ridicule la littérature de peu d’intérêt et la mauvaise érudition.

John Arbuthnot obtient son doctorat de médecine en 1696 à l’université Saint Andrews. Il devient membre de la Société royale en 1704, et à partir de 1705, il appartient aux médecins attitrés de la reine Anne Stuart jusqu’à la mort de cette dernière. Malgré ses publications dans les domaines des mathématiques et de la science, cet homme d’esprit doit sa réputation à ses écrits satiriques. Les plus célèbres d’entre eux se subdivisent en deux groupes. Le premier est une allégorie des manœuvres politiques de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Espagne et de la Hollande, qui conduisent au traité d’Utrecht de 1713. Publiés sous la forme de cinq pamphlets, dont le premier paraît en 1712, ils sont réunis en un seul volume en 1727 sous le titre Law is a Bottom-less Pit... (La loi est un puits sans fond...). Ces satires sont publiées à nouveau par Swift et Pope sous le titre The History of John Bull (Le Procès sans fin). Cette œuvre trace pour la première fois le portrait du personnage de John Bull, qui devient le symbole de la Grande-Bretagne et persiste aujourd’hui aussi bien dans les dessins animés que dans la littérature.

Le second groupe d’ouvrages correspond à une satire, Memoirs of Martinus Scriblerus, une raillerie de la pédanterie à laquelle participe abondamment John Arbuthnot. Publié pour la première fois en 1741 parmi les œuvres de Pope, cet ouvrage est en fait écrit entre 1713 et 1714 par les membres du Scriblerus Club. Ces derniers reconnaissent volontiers la contribution majeure de John Arbuthnot, guide spirituel de ce travail. Cependant, celui-ci reste indifférent à la gloire littéraire, de sorte que ses nombreux mots d’esprit et idées de satires sont repris et exploités par les autres membres du club qui en deviennent désormais signataires à travers leurs propres œuvres.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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  • ANGLAIS (ART ET CULTURE) - Littérature

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    • 28 170 mots
    • 30 médias
    ...devient entre ses mains une arme pour se venger d'un tort immense et obscur que les hommes semblent lui avoir fait. La satire de l'ami de Swift, le médecin John Arbuthnot (1667-1735), est loin de posséder la même virulence, elle est tout au plus malicieuse : c'est lui qui a créé le personnage de ...
  • JOHN BULL

    • Écrit par
    • 301 mots

    Dans la littérature et la caricature anglaises, John Bull représente l'Anglais « typique » ; on trouve pour la première fois le personnage dans La loi est un puits sans fond... (Law is a Bottomless-Pit..., 1712), l'une des cinq satires politiques connexes écrites par John Arbuthnot...