DOS PASSOS JOHN (1896-1970)
Le reflux
Dès 1940, avec La Pensée vivante de Tom Paine, Dos Passos revient aux sources de la révolution américaine (guerre d'Indépendance) et regrette tout haut d'avoir voté une seconde fois pour Roosevelt. Le tournant s'affirme après la Seconde Guerre mondiale qu'il effectue comme correspondant de guerre et, en 1954, il écrit La liberté est mon propos (The Theme is freedom), donnant ainsi des gages à l'inquisition maccarthyste qui lui cherche des querelles rétrospectives. En 1964, il se tient au côté de Barry Goldwater pendant la campagne présidentielle, et se range parmi les « faucons » pour soutenir la guerre du Vietnam. Remarié et fixé dans le comté de Westmoreland (Virginie), il travaille alors à une Histoire des États-Unis. Citons parmi ses ouvrages d'après-guerre dont aucun n'a connu un succès notoire : The Grand Design (1949) incorporé dans la trilogie District of Columbia – ouvrage commandé par la compagnie industrielle General Mills Inc. afin de dépeindre de façon « objective et humaine » la vie d'une grande entreprise. Citons encore une étude sur Jefferson, un roman autobiographique, Chosen country (1951), et bon nombre de reportages et d'articles. En 1961, il tente vainement de retrouver le ton et l'écriture des années trente avec Midcentury.
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Écrit par
- Jeanine PAROT : agrégée d'anglais, maître assistante à l'université de Paris-VII
Classification
Média
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