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THOMPSON JOHN GRIGGS (1932- )

Mathématicien américain, lauréat de la médaille Fields en 1970 pour ses travaux en théorie des groupes. Né le 13 octobre 1932 à Ottawa dans le Kansas (États-Unis), John Griggs Thompson fait ses études supérieures à l'université Yale de New Haven (Connecticut), puis à l'université de Chicago où il soutient sa thèse de doctorat en 1959 sous la direction de Saunders Mac Lane. Assistant à l'université Harvard en 1961, il est nommé professeur à l'université de Chicago l'année suivante. En 1968, Thompson accepte une invitation de l'University College de Cambridge (Grande-Bretagne) et est nommé deux ans plus tard titulaire de la chaire de mathématiques pures à l'université de Cambridge.

Le titre de la thèse de Thompson était éloquent : « Preuve de la nilpotence des groupes finis d'ordre premier admettant un automorphisme sans point fixe ». C'était la démonstration d'une conjecture de Ferdinand Frobenius datant de plus de cinquante ans. Elle était obtenue en introduisant des idées originales qui allaient se révéler fécondes en théorie des groupes. En 1963, Thompson prouve avec Walter Feit, dans un article de 250 pages publié par le Pacific Journal of Mathematics, que tous les groupes finis simples non abéliens sont d'ordre pair. Ce travail ouvre la voie à la classification des groupes simples finis. Thompson détermine ensuite les groupes finis simples minimaux, c'est-à-dire ceux dont les sous-groupes propres sont solubles. À partir des années 1970, tout en continuant à contribuer de façon significative aux progrès de la théorie des groupes, en particulier des groupes de Galois, Thompson élargit ses recherches à la théorie du codage.

Thomson a reçu la médaille Sylvester en 1985, le prix Wolf en mathématiques en 1992, le prix Abel en 2008 et la médaille De Morgan en 2013.

— Bernard PIRE

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Écrit par

  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

Classification

Autres références

  • GROUPES (mathématiques) - Groupes finis

    • Écrit par
    • 4 896 mots
    Certains travaux récents de Thompson ont montré qu'il n'est pas nécessaire de vérifier la p-nilpotence de NG(H) pour tout p-sous-groupe H de G. Il suffit d'en choisir quelques-uns qui soient significatifs. Le plus important de ses résultats est le suivant : Soit P ≠ {1} un p-sous-groupe...