RICHARDSON JONATHAN, dit LE VIEUX (1665-1745)
L'œuvre de Jonathan Richardson se compose essentiellement de portraits. Il se forme auprès de Riley, dont il commence par adapter les formules à celles de Kneller (Lady Catherine Herbert et son frère Robert, 1698 env.) avant de trouver un style plus personnel, grave et comme empesé (Le Premier Marquis de Rockingham, 1711, Saint John's College, Cambridge ; George Vertue, 1738, National Portrait Gallery, Londres). Après la mort de Dahl et de Kneller, on le considère généralement comme le premier portraitiste d'Angleterre, et Knapton et surtout Hudson, qui sera le maître de Reynolds, se forment auprès de lui. Mais c'est surtout par ses écrits que Richardson exerce une influence profonde sur la peinture anglaise du xviiie siècle, en assignant aux peintres un idéal plus ambitieux que celui de simples praticiens. Ses principaux ouvrages théoriques sont The Theory of Painting (1715) et, en 1719, The Connoisseur. An Essay on the Whole Art of Criticism, qui préludent à la pensée des Discours de Reynolds. Par ses idées comme par son personnage de peintre lettré (il est l'auteur de remarques sur le Paradis perdu de Milton), Richardson fonde une tradition proprement britannique qu'illustreront l'œuvre et la figure de Reynolds. Il fut aussi, comme Lely et plus tard Lawrence, un très important collectionneur de dessins.
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Écrit par
- Pierre GEORGEL : conservateur en chef du Patrimoine
Classification
Autres références
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ROME, CAPITALE ARTISTIQUE AU XVIIIe SIÈCLE - (repères chronologiques)
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- 616 mots
1701 Un décret du pape Clément XI interdit l'exportation des statues, bronzes et gemmes, afin de protéger le patrimoine antique des États pontificaux. Un autre décret, en 1704, protégera les stucs, les mosaïques, les documents et les inscriptions. Cela n'empêchera pas la vente, tout au...