MÁRMOL JOSÉ (1817-1871)
Pendant la dictature de Rosas, Mármol est, en Argentine, le porte-parole des opposants et des proscrits. En 1839, il est emprisonné à cause de ses opinions politiques, puis il doit quitter l'Argentine ; la plupart de ses œuvres datent de ces années d'exil pendant lesquelles il voyage à travers l'Amérique du Sud. En 1851, il publie un recueil de poèmes, Armonías, et la première partie de son célèbre roman, Amalia, qui reparaîtra en 1853 augmenté d'une seconde partie où sont utilisés des documents saisis lors de la chute du dictateur. Si ce roman — le premier de la littérature argentine — conte les amours d'une jeune fille et d'un unitaire persécuté, le véritable thème en est la peinture et la dénonciation des mœurs policières et des multiples horreurs engendrées par la dictature de Rosas. Mármol attaque également le régime avec une grande vigueur. Après la chute de Rosas, en 1852, Mármol rentre en Argentine où il est accueilli comme un héros national. Il devient alors sénateur et directeur de la Bibliothèque nationale jusqu'à sa mort.
Les critiques contemporains considèrent que les œuvres de Mármol ont plus d'intérêt historique que de valeur littéraire ; elles n'en eurent pas moins beaucoup de retentissement et exercèrent une grande influence sur le roman réaliste en Amérique latine de langue espagnole.
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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Autres références
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AMÉRIQUE LATINE - Littérature hispano-américaine
- Écrit par Albert BENSOUSSAN , Michel BERVEILLER , François DELPRAT et Jean-Marie SAINT-LU
- 16 963 mots
- 7 médias
Malgré le succès du Periquillo, Lizardi ne suscita pas d'émules en Amérique latine pendant le premier quart de siècle qui suivit l'accession à l'indépendance. En 1851 parut sur le continent libéré le premier roman proprement dit : Amalia (1851), de José Mármol (1817-1871).