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GALLIENI JOSEPH-SIMON (1849-1916)

La Première Guerre mondiale

Rentré en métropole, Gallieni est nommé successivement inspecteur général des troupes coloniales, commandant des 13e et 14e corps d'armée, et enfin membre du Conseil supérieur de la guerre (7 août 1908). Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est à la retraite depuis quelques semaines mais est rappelé comme « adjoint à titre de successeur éventuel » au général Joffre, commandant en chef des armées françaises. Ce poste, prestigieux, le condamne néanmoins à l’inaction. Celle-ci prend fin le 26 août 1914, quand Gallieni est nommé gouverneur militaire de Paris, alors directement menacé par l’avancée des armées allemandes. Gallieni organise la défense de la capitale qu’il transforme en « camp retranché ». Avec Joffre, il prépare la contre-offensive de la Marne et ordonne la réquisition des « taxis-autos » de Paris pour acheminer les soldats au front. Très populaire, le « sauveur de Paris », ainsi que l’a surnommé Clemenceau, suscite néanmoins la méfiance du gouvernement et d’une partie du Parlement, qui le soupçonnent, à tort, d’ambitions putschistes. En octobre 1915, Gallieni devient ministre de la Guerre dans le cabinet d’Aristide Briand. Les derniers mois de sa vie sont ternis par la rivalité qu’il entretient avec Joffre. Malade, Gallieni démissionne le 16 mars 1916 et meurt le 27 mai de la même année des suites d’une opération. Il est élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume en 1921.

— Stéphanie SOUBRIER

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Écrit par

  • : docteure en histoire, rattachée au Centre d'histoire du XIXe siècle, université Paris-I-Panthéon-Sorbonne

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Média

Gallieni - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

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