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VAN CLEVE JOSSE (1464 env.-env. 1540)

Peintre redécouvert par les romantiques allemands à travers le triptyque de La Mort de la Vierge (Alte Pinakothek, Munich), qui le fit désigner sous le nom de « Maître de la Mort de Marie » et classer dans l'école rhénane, l'artiste anversois Josse van der Becke, dit Josse van Cleve, déroute par la diversité des influences qu'il semble avoir assimilées. On le fait naître à Clèves, en basse Rhénanie, vers 1485, et on lui prête un séjour à Gênes lorsque la ville tomba sous le contrôle de Philippe de Clèves, entre 1501 et 1506, à cause surtout de l'existence dans cette ville de plusieurs tableaux, dont le triptyque de L'Adoration des Mages (église San Donato). Cette œuvre, à la chatoyante polychromie des costumes, n'offre pas encore le modelé expressif des visages qui caractérisera les portraits de la maturité, comme dans son Autoportrait (coll. Thyssen, Madrid). On suppose qu'il dut subir, à Bruges, l'influence de Gérard David et de Hans Memling, avant d'être reçu maître à l'Académie Saint-Luc d'Anvers, en 1511. L'influence la plus sensible est celle de Léonard de Vinci — et la prédelle du Retable de Santa Maria della Pace, vers 1525 (musée du Louvre) est directement inspirée de La Cène —, l'influence de Léonard en effet se répand en Flandre dès les années 1510-1520. Un tableau, dont il existe plusieurs variantes, L'Enfant Jésus et saint Jean (Musée royal d'art ancien, Bruxelles), mélange habilement un sujet léonardesque, un paysage à la manière de Joachim Patenier, avec lequel on suppose qu'il collabora, et un encadrement italianisant emprunté à Bernard van Orley.

— Jean-Marie MARQUIS

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