JOUR DES MORTS
Fête propre au monde catholique, le jour des Morts commémore, le 2 novembre, tous les fidèles défunts supposés endurer les tourments du purgatoire, leur âme étant restée coupable de péchés mineurs à l'heure de leur mort. Selon la doctrine catholique qui maintient contre le protestantisme l'efficacité de l'intercession, les prières des croyants restés sur Terre aideraient à purifier l'âme des défunts pour qu'ils accèdent au paradis. Prolongeant cette tradition, la coutume, observée par les membres d'une famille, de se réunir et se recueillir en ce jour autour de la tombe de leurs morts, de la laver et de la fleurir, spécialement en France, de chrysanthèmes est devenue, à l'époque contemporaine, l'une des rares manifestations publiques attestant d'un culte des morts en Occident.
L'Antiquité chrétienne consacrait certains jours à l'intercession en faveur de morts particuliers. L'institution d'une journée consacrée à l'intercession générale le 2 novembre est attribuée à Odilon, cinquième abbé de Cluny (mort en 1049). La date du jour des Morts, devenue pratiquement universelle avant la fin du xiiie siècle, fut choisie parce qu'elle suit immédiatement la Toussaint. Ainsi, après avoir célébré la fête de tous ses membres sanctifiés qui sont réputés séjourner au paradis, l'Église catholique commémore, le lendemain, toutes les âmes qui souffrent au purgatoire.
Lors de l'office du jour des Morts, le prêtre revêt une chasuble noire (symbole du deuil), violette (signe de pénitence) ou blanche (espoir de la résurrection).
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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