LACHELIER JULES (1832-1918)
Universitaire et philosophe français, d'inspiration idéaliste, dont les œuvres principales sont : Du fondement de l'induction (1871) ; Psychologie et métaphysique (1885) ; Études sur le syllogisme, suivies de L'Observation de Platner (1907) ; Lettres 1856-1918 (1933).
Chez Lachelier, comme chez Fichte, la réflexion procède par paliers successifs. C'est tout d'abord la réflexion individuelle, par laquelle chacun de nous affirme sa propre vie et sa propre pensée, et s'en distingue en les affirmant. Puis vient une deuxième forme, la perception réfléchie, par laquelle nous transportons hors de nous sur les objets étendus la dimension de profondeur, qui est « l'affirmation figurée de l'existence ». La troisième forme, la raison, réfléchit à son tour sur la réflexion individuelle et sur l'étendue à trois dimensions et devient ainsi la connaissance philosophique de nous-même et du monde. Cette conscience intellectuelle est encore plus « vraie » que les précédentes, puisqu'elle est la conscience et l'affirmation de leur vérité. En elle nous expérimentons la liberté. Elle nous fournit la clé des problèmes métaphysiques : elle est proprement l'Esprit.
Lachelier n'est pas, comme on l'a dit, un disciple de Kant : sa philosophie a une parenté profonde avec le néo-platonisme ; elle est une doctrine et une méthode des métamorphoses du moi. D'autre part, Lachelier étudie le syllogisme. Il montre que l'induction est fondée, non seulement sur la causalité, mais aussi sur le principe des causes finales.
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Écrit par
- Jean-Louis DUMAS : agrégé de l'Université, docteur ès lettres, professeur au lysée Malherbe, Caen
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