MARCOU JULES (1824-1898)
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La reconnaissance des pairs
Dès 1845, Pasteur insiste pour que Marcou vienne le rejoindre à Paris où il aura accès aux collections et aux cours de géologie. Marcou termine d’abord son étude sur le Jura et plus particulièrement sur les environs de Salins dont il dresse une première carte géologique.
Présenté par Alcide d’Orbigny (1802-1857) et Édouard de Verneuil (1805-1873), il devient membre de la Société géologique de France (SGF) le 19 mai 1845. Très actif dès son arrivée à Paris au printemps de 1846, il fait ainsi son entrée dans la bonne société scientifique française. Les 4 et 18 mai 1846, il lit devant la SGF ses Recherches géologiques sur le Jura salinois qui seront publiées dans les Mémoires de la SGF en 1848. La qualité et l’ampleur de son travail, son très jeune âge – il a à peine vingt-deux ans – lui confère une reconnaissance immédiate au sein de la Société. Bien qu'il soit sans diplôme, sa qualité de géologue de terrain n’est pas contestée et il obtient un poste de préparateur de géologie auprès de Louis Cordier (1777-1831) au Muséum national d’histoire naturelle. Sa chambre, rue d’Enfer, est « une sorte de quartier général des jeunes géologues » auxquels se joint Pasteur.
En 1847, Marcou est nommé naturaliste-voyageur du Muséum pour recueillir des productions naturelles de toutes sortes aux États-Unis. Républicain convaincu, il part avec un certain regret, en pleine révolution à laquelle il ne peut donc participer, le 1er avril 1848. Cette nomination et ce voyage seront décisifs dans la vie professionnelle et personnelle de Marcou.
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Écrit par
- Françoise DREYER : agrégée de l'université, historienne des sciences, chercheuse associée au Centre François Viète, université de Nantes
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Médias