MARCOU JULES (1824-1898)

Entre États-Unis et Europe

À peine arrivé aux États-Unis, Marcou rejoint Agassiz qui poursuit ici sa carrière scientifique et est devenu professeur de géologie à Harvard. Marcou l’accompagne avec les étudiants sur les bords du lac Supérieur puis part seul vers les mines de cuivre de la région, avant d’explorer l’est du Canada et des États-Unis. De passage à New York, il envoie notes et échantillons au Muséum de Paris et poursuit vers la Virginie et ses mines de charbon et d’or, traverse les monts Allegheny et remonte vers l’embouchure du Saint-Laurent. Il rentre en octobre 1849 à Cambridge, dans le Massachusetts.

En 1850, il épouse Jane Belknap, de six ans son aînée – avec laquelle il aura trois enfants –, fille d’un historien et éditeur de Cambridge et dont la famille financera les recherches et la publication des manuscrits et cartes de Marcou. Libéré de la nécessité d’appartenir à une institution pour vivre, Marcou démissionne du Muséum. Il peut alors se consacrer à une géologie de terrain et affirmer, sans contrainte, ses résultats et ses opinions géologiques.

Après huit mois passés en France et à Salins, où sa famille fait la connaissance de Jane, il parcourt la Nouvelle-Angleterre et entreprend la publication de ses résultats. Il en fait la synthèse en établissant sa Geological Map of the United States and the British Provinces of North America, une première carte géologique de la moitié est de l’Amérique du Nord (1853).