VÉDRINES JULES (1881-1919)

Aviateur français célébré pour ses exploits en course et son engagement lors de la Première Guerre mondiale, Jules Védrines est également connu pour avoir relevé le défi, le 19 janvier 1919, d’un atterrissage sur le toit des Galeries Lafayette à Paris.

Une pluie de records

Jules Charles Toussaint Védrines, dit Julot, est né à Saint-Denis (Seine) le 21 décembre 1881. Doué pour la mécanique, ce titi parisien devient metteur au point dans une usine de la société des moteurs Gnome. Familier des moteurs d’avion, il aspire à voler et obtient, le 7 décembre 1910, son brevet de pilote-aviateur (n^o 312 de l’Aéro-Club de France).

En 1911, Jules Védrines remporte la course Paris-Madrid, étant le seul à la terminer parmi les quelque trente concurrents engagés dont Roland Garros et Eugène Gilbert. Il accomplit également, cette même année, les vols Issy-Poitiers-Issy, mais surtout Paris-Pau par étapes. Toujours en 1911, il arrive deuxième du circuit européen et du tour d’Angleterre. Le 9 août, il réalise une belle performance dans le cadre de la coupe Michelin internationale 1911 – qui récompense chaque année le vol le plus long en une journée –, avec un vol de 811 kilomètres, mais c’est finalement Emmanuel Helen qui s’impose en parcourant 1 252,8 kilomètres. Alignant les records de vitesse, il remporte à Chicago, le 9 septembre 1912, la coupe Gordon-Bennett de vitesse, en atteignant 169,7 km/h aux commandes d’un monocoque Deperdussin. Candidat malheureux à la députation, puis victime d’un grave accident d’avion à Épinay-sur-Seine lors d’un trajet aérien Douai-Madrid en avril 1912, il reçoit la Légion d’honneur avant d’accomplir, à la fin de l’année 1913, la première liaison aérienne France-Égypte, de Paris au Caire, avec escales.