VÉDRINES JULES (1881-1919)
Relever toujours les défis
La paix revenue, il se distingue, le 19 janvier 1919, en réalisant un exploit jugé impossible, auquel avaient renoncé avant la guerre des pilotes d’exception comme Roland Garros et Marc Pourpe : il parvient à se poser sur le toit des Galeries Lafayette, à Paris, remportant ainsi le prix de 25 000 francs offert depuis 1909 par Théophile Bader, fondateur du grand magasin, qui en tire une immense publicité. Le prix, considérable à l’époque, sera à peine entamé par l’amende que Védrines reçoit pour avoir survolé Paris à basse altitude sans autorisation.
Le 21 avril 1919, alors qu’il tente un vol Paris-Rome-Paris sans escale, Jules Védrines se tue à Saint-Rambert d’Albon, dans la Drôme, à la suite d’une panne moteur. Son mécanicien Marcel Guillain trouve également la mort au cours de ce raid qui devait leur permettre de survoler le massif du Mont-Blanc. La disparition brutale de cet aviateur hors pair, qui avait réalisé à sept reprises durant l’année 1912 le record du monde de vitesse, signifie l’abandon d’un projet digne de Jules Verne, pour lequel il avait été choisi en raison de son talent et de sa popularité : le « Tour des cinq parties du monde en aéroplane », un périple de 130 000 kilomètres. Après des obsèques nationales, Jules Védrines est inhumé à Pantin.
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Écrit par
- Bernard MARCK : historien de l'aviation, membre de l'Académie de l'air et de l'espace
Classification
Média
Jules Védrines
Topical Press Agency/ Getty Images
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