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JULIEN GUILLAUME (XIIIe-XIVe s.)

L'orfèvre parisien Guillaume Julien, possesseur de deux boutiques sur le Grand-Pont, travailla pour le roi Philippe IV le Bel. Sa renommée lui valut la commande du chef reliquaire monumental de Saint Louis, destiné à la Sainte-Chapelle, et les comptes royaux mentionnent des paiements à l'orfèvre (mort en 1316 env.) puis à ses héritiers de 1298 à 1325. Le chef reliquaire d'or et de pierres précieuses de la Sainte-Chapelle fut fondu à l'époque révolutionnaire ; un seul fragment en fut conservé et déposé au cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale. C'est une foliole d'émail « de plique », émail cloisonné sur or, dont le fond vert, translucide, est animé de feuilles et de trèfles de couleurs vives. Quelle que soit la perfection de cette pièce (qui provient de l'orfroi qui ornait le col du chef de Saint Louis), il faut renoncer à attribuer à Guillaume Julien ou aux orfèvres parisiens contemporains de Philippe le Bel tous les émaux de plique subsistant aujourd'hui : ces bijoux, qu'on prisait autant que des pierreries, étaient déjà appréciés au moins dès la seconde moitié du xiiie siècle et l'on en fabriquait encore à Paris au xvie siècle.

— Danielle GABORIT-CHOPIN

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  • ÉMAUX

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    ...Sous Philippe le Bel, il attire les Limousins, les Flamands, les Rhénans ; sous l'impulsion de patrons tels que le roi ou sa parente, Mahaut d'Artois, un Guillaume Julien donne un regain de faveur aux émaux cloisonnés sur or, tels qu'ils survivaient en Italie du Sud, à Venise, simples chatons à rinceaux...