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JUNO, mission

Origine de la mission et choix de l’orbite

En 1995, avant d’être placée sur l’orbite de Jupiter, la sonde spatiale Galileo a largué un module qui a plongé dans l’atmosphère de cette planète pour en mesurer sa composition. En dépit du succès de cette opération, ce module – qui a atteint des niveaux profonds où la température dépassait 150 0C – est tombé dans une zone très sèche de Jupiter, ce qui n’a pas permis une mesure de l’abondance d’eau en profondeur. La même année, 51 Pegasi b, une planète de masse similaire à celle de Jupiter, est découverte autour d’une étoile autre que le Soleil. La mise en évidence de cette exoplanète relance alors l’étude de Jupiter, la planète géante la plus proche de la Terre, mais avec une approche globale. Pour cela, il est nécessaire de s’approcher de cette dernière relativement près tout en évitant les dangereuses ceintures de radiations. Une orbite polaire très excentrée est alors préférée à l'orbite quasi équatoriale des précédentes missions. Ainsi, avec une trajectoire inclinée à 90 degrés par rapport au plan équatorial de Jupiter, la sonde spatiale Juno survolera l’ensemble de la surface de cet astre (pôles compris) pour en obtenir un aperçu détaillé. Au plus près, la sonde ne sera qu’à quelque 5 000 kilomètres au-dessus des nuages de Jupiter (350 000 km pour la sonde Galileo, à l’exception du module qui est entré dans l’atmosphère), cette distance étant faible en comparaison des 142 000 kilomètres de diamètre de cette planète. La sonde ne devrait pouvoir survivre que le temps d'une trentaine d’orbites (c’est-à-dire un an environ) dans cet environnement hostile, en raison des dégâts causés aux instruments par les particules de haute énergie. Pour s’alimenter en énergie, la sonde spatiale utilisera trois panneaux solaires de près de huit mètres chacun.

En 2005, Juno est sélectionnée en tant que deuxième mission du programme New Frontiers qui regroupe les missions spatiales d’exploration du système solaire planifiées par la NASA et nécessitant un certain budget.

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Jupiter vu par la sonde spatiale Juno - crédits : NASA/ JPL-Caltech/ SwRI/ MSSS

Jupiter vu par la sonde spatiale Juno

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