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KĀDAMBARĪ

Le brahmane lettré Bâṇa Bhaṭṭa, qui vécut très probablement au viie siècle à la cour du roi Harsha, souverain de Kanauj (Kanyakūbja, sur le Gange), s'est fait un nom dans la littérature indienne classique d'expression sanskrite grâce à deux œuvres maîtresses : l'Histoire du roi Harsha (Harṣacarita) et la Kâdambarî (Kādambarī, nom de l'héroïne). Cette dernière appartient à un genre peu prisé dans la littérature sanskrite : le roman en prose. Il s'agit cependant, en l'occurrence, d'un chef-d'œuvre de style et de perfection linguistique, célèbre aussi pour les difficultés sémantiques qu'il recèle et qui ont longtemps découragé les traducteurs, autant sans doute que les lecteurs indiens eux-mêmes car, pour pouvoir goûter pleinement un tel texte, il faut être un pandit de haute culture. L'intrigue, toute simple, est organisée à la façon des contes du Panchatantra ou du Hitopadésha : un récit-cadre (ici les amours contrariées du prince Chandrapîda et de la jeune Kâdambarî) à l'intérieur duquel s'emboîtent d'autres récits qui n'ont souvent rien à faire avec l'action. Bâna Bhaṭṭa a laissé son œuvre inachevée, mais son fils Bhûshana Bhatta (Bhūṣaṇabhaṭṭa) l'a terminée après sa mort.

— Jean VARENNE

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lyon-III

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