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MIKSZÁTH KÁLMÁN (1847-1910)

Romancier hongrois. Après des études de droit, Mikszáth s'oriente vers le journalisme. En 1887, déjà célèbre, il entre à l'Assemblée nationale. Ses premiers succès littéraires lui vinrent de deux volumes de nouvelles : La Famille slovaque (A tót atyafiak, 1881) et Le Bon Palocs (A jó palócok, 1882). En 1894, il publie son premier roman, Le Siège de Beszterce (Beszterce ostroma), histoire d'un aristocrate hongrois plutôt excentrique. Romantique dans sa première manière, Mikszáth évolue, à la fin du siècle, vers un art plus réaliste ; il décrit la vie quotidienne avec compréhension et sympathie, mais n'hésite pas à fustiger les travers de la société, avec un sens aigu de la satire.

L'intrigue des nouvelles de Mikszáth, et même de certains de ses romans, repose généralement sur une simple anecdote. Ce n'est qu'à la fin de sa vie qu'il réussit à créer des œuvres plus amples, comme en témoignent ses deux romans les plus importants, Un étrange mariage (Különös házasság, 1900), et Le Fils Noszty et Marie Toth (A Noszty fiu esete Tóth Marival, 1908). Le premier, qui situe l'action dans la Hongrie du xixe siècle, évoque la lutte de deux amoureux contre les forces oppressives de la société. Le second raconte l'histoire d'un jeune noble frivole qui essaie de s'enrichir en séduisant une bourgeoise fortunée.

La dernière œuvre de Mikszáth, La Ville noire (A fekete város, 1910), est le meilleur de ses romans historiques.

— Roger MEUNIER

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Écrit par

  • : chargé de cours à l'université de Paris-VIII, assistant de recherche à l'École pratique des hautes études

Classification

Autres références

  • HONGRIE

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    • 32 134 mots
    • 19 médias
    Nombre d'entre eux sont devenus des conteurs et des romanciers continuant et renouvelant les traditions romanesques hongroises : Kálmán Mikszáth (1847-1910), peintre amusant et pourtant impitoyable de la petite noblesse des campagnes ; Sándor Bródy (1863-1924), naturaliste vigoureux et l'un des meilleurs...