HARRIS KAMALA (1964- )

Une accession rapide à la vice-présidente

Ces auditions lui donnent l’image d’une opposante à Donald Trump, ce qui l’aide à se lancer en janvier 2019 dans la primaire démocrate pour la présidence des États-Unis, élection qui compte le nombre record de vingt-neuf candidats. Elle jette rapidement l’éponge, en décembre 2019, et apporte en mars 2020 son soutien à Joe Biden qui la choisit comme colistière lors du congrès démocrate en août de la même année. Elle est la troisième femme candidate à la vice-présidence de l'un des deux grands partis et, après l’élection de novembre 2020, devient la première femme vice-présidente des États-Unis. Joe Biden, président alors le plus âgé de l’histoire du pays, laisse entendre qu’il ne fera qu’un seul mandat.

En tant que vice-présidente, Kamala Harris est chargée de deux dossiers complexes : la crise migratoire et la réforme du droit de vote. Sans avancée significative, à cause notamment de l’obstruction républicaine. Lorsque la Cour suprême revient sur le droit à l’avortement dans son arrêt Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, en 2022, Kamala Harris trouve un sujet pour lequel elle devient audible et qui s’avérera porteur électoralement. Mais, après les résultats moins mauvais que prévu du Parti démocrate aux élections de mi-mandat de 2022, Joe Biden décide de se présenter pour un second mandat, avec Harris comme fidèle colistière. Le 21 juillet 2024, le président en exercice se désiste et apporte son soutien à Kamala Harris dans la course à la Maison-Blanche. Celle-ci est officiellement investie par la convention du parti le 22 août et choisit le gouverneur du Minnesota Tim Walz en tant que colistier. Le 5 novembre 2024, Kamala Harris est battue par le candidat républicain Donald Trump, qui remporte une majorité de grands électeurs (312-226) et du vote populaire (50 % contre 48,5 %).