KANT EMMANUEL, en bref
Véritable « révolution dans l'art de penser », la critique kantienne se veut en rupture avec tout ce qui l'a précédée. Si Kant loue Hume de l'avoir « réveillé de son sommeil dogmatique » c'est pour reposer à nouveaux frais les questions fondamentales de la philosophie : « Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que l'homme ? » Les réponses données par les empiristes et par les idéalistes à ces questions sont insuffisantes, voire contradictoires. L'empirisme, par excès de réalisme, faute d'avoir distingué l'a priori de l'a posteriori, ne peut déboucher que sur le scepticisme ; l'idéalisme, faute de s'être interrogé sur les limites de nos pouvoirs de connaître, aboutit à des pensées qui dépassent de loin nos possibilités. Qu'ils soient post-, néo- ou anti-kantiens, tous les philosophes, depuis lors, se verront dans la quasi-obligation de se situer par rapport aux exigences de la critique – examen du « pouvoir de la raison en général considéré par rapport à toutes les connaissances auxquelles elle peut s'élever indépendamment de l'expérience » – qui aura ainsi ouvert une nouvelle époque dans la pensée.
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Écrit par
- Francis WYBRANDS : professeur de philosophie
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