KARAJÁ
Indiens du centre-ouest du Brésil, les Karajá (ou Caraja) habitent l'État de Goiás. Le centre de leur territoire est l'île de Bananal, sur le fleuve Araguaya, voie de pénétration vers le centre du Brésil. Au xviiie siècle, les Karajá sont entrés en contact avec les Blancs. Vers la fin du xixe siècle, ils étaient 10 000, mais, dans les années 1990, leur nombre s'est réduit à 1 700 personnes ; ils étaient environ 3 000 en 2006. Afin d'échapper aux inondations, les villages sont généralement situés dans des lieux élevés. L'économie est basée sur l'horticulture. Les Karajá cultivent le manioc et le maïs dans les forêts-galeries au bord de l'Araguaya. Ces récoltes sont complétées par les produits de la pêche, qui est très importante, de la cueillette et de la chasse.
Les Karajá fabriquent une excellente vannerie, des objets en plumes ainsi que des vases et des statuettes en céramique. Ces dernières, réalisées par les femmes, sont aujourd'hui l'objet d'un commerce actif. L'importance de ces poupées sur le marché a considérablement renforcé la position de la femme dans la société karajá. Autrefois réalisées en argile crue séchée au soleil, elles sont actuellement cuites. Auparavant il existait des statuettes en cire, fabriquées par les hommes, qui ont presque complètement disparu.
Les poupées les plus anciennes sont petites ; l'âge, le sexe, le statut des personnages représentés se reconnaissent à leurs attributs : habits, ornements ou peintures corporelles. À partir de 1940 apparaissent des figurines plus grandes et de couleurs plus vives qui se caractérisent par une plus grande liberté d'expression et une plus grande variété de motifs : scènes funéraires ou cérémonie d'initiation ainsi que des personnages étranges et des animaux domestiques. Ces statuettes étaient probablement des jouets d'enfant, mais, à haute époque déjà, elles auraient constitué un objet d'échange.
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Écrit par
- Susana MONZON : docteur de troisième cycle
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