Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

KAUNAS

La ville de Kaunas (anciennement Kowno en polonais, Kovno en russe) se situe dans le sud de la Lituanie, au point navigable le plus en amont, du Nemunas (Niémen) au confluent du fleuve avec la Neris (Vilia).

Forteresse érigée en 1030, Kaunas devint une ville en 1317 et obtint une charte d'autonomie (droits urbains) en 1408. Elle fut soumise aux assauts répétés des chevaliers Teutoniques, changeant de mains à plusieurs reprises jusqu'à leur défaite en 1410. S'ensuivit une période de prospérité générale, notamment sur le plan commercial. Passée sous domination russe en 1795 à la suite du troisième partage de la Pologne (fusion de la Lituanie avec ce territoire consacrée en 1569), Kaunas fut détruite lors de l'avancée des troupes napoléoniennes en 1812. La ville se redressa bientôt pour devenir en 1842 capitale de province. À la faveur de l'apparition du chemin de fer durant la seconde moitié du xixe siècle, Kaunas vit ses relations commerciales prendre de l'extension et ses industries se développer. De 1920 à 1940, elle fut la capitale de la Lituanie indépendante. Annexée par l'U.R.S.S. en 1940, Kaunas subit de graves dégâts pendant la Seconde Guerre mondiale et nombre de ses habitants connurent la déportation, avant et après le conflit. Sous la férule soviétique, Kaunas, qui comptait une population majoritairement d'origine lituanienne (plus de 80 p. 100 à la fin du xxe siècle, contre 40 p. 100 à Vilnius et 60 p. 100 à Klaipéda), s'affirma durablement comme un foyer du sentiment national lituanien. En 1972, elle fut le théâtre d'émeutes nationalistes à la suite de l'immolation par le feu d'un jeune étudiant, Romas Kalanta, en signe d'opposition au régime soviétique.

Kaunas conserve encore beaucoup d'édifices historiques, en particulier les ruines du château médiéval élevé à la confluence des cours d'eau qui baignent la cité. Adossée au château, la vieille ville étend ses ruelles étroites et tortueuses qui recèlent l'église Vytautas (1400), l'église de la Sainte-Trinité (1634) et l'église jésuite (1666). Funiculaires et escaliers relient l'ancienne Kaunas et la ville haute, plus récente.

La Kaunas moderne est un centre industriel important axé sur la métallurgie, la fabrication de machines-outils, de radios, de meubles et de textiles (laine, soie, rayonne). Il s'agit également d'un grand carrefour de communications routier, ferroviaire et fluvial. L'approvisionnement de la ville en électricité est assuré par une centrale hydroélectrique construite sur le Nemunas. En outre, Kaunas constitue un centre universitaire et culturel de premier plan : les établissements supérieurs (institut polytechnique, université de médecine, institut d'agriculture, académie vétérinaire, institut d'éducation physique), tout comme les théâtres et les musées y sont nombreux. Avec une population de 358 111 habitants (estim. 2007), elle est la deuxième grande ville du pays, située à une centaine de kilomètres ver l'est.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification