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KAVI

Mot sanskrit que, le plus souvent, on traduit par poète, mais qui a d'abord désigné les chefs d'école responsables de l'élaboration du Veda. À ce titre, le terme de kavi est un autre nom pour qualifier les rishi, ces « prophètes » qui bénéficient de la révélation divine et la traduisent en textes liturgiques. La comparaison avec l'iranien ancien montre cependant que les kavi se recrutaient dans la caste aristocratique (la caste de la deuxième fonction, la noblesse d'épée), alors que les rishi proprement dits appartenaient plutôt à la caste sacerdotale.

Dans l'hindouisme classique, ces caractéristiques disparaissent tout à fait et le titre de kavi est décerné aux meilleurs poètes : la grande poésie sanskrite, épique et lyrique, prend alors le nom de kāvya et l'exemple majeur en est fourni par Kālidāsa (ive s. ?) ; plus tard encore (à partir du viiie s.), le kāvya devient un exercice de lettrés et de poètes courtisans, la poésie véritable s'exprimant surtout dans les langues modernes.

— Jean VARENNE

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lyon-III

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