KECK, télescopes

Un puissant observatoire

Depuis le début de son fonctionnement, l’observatoire W. M. Keck a accumulé un grand nombre de découvertes et observations majeures. Dès 1998, les mesures précises des mouvements d’étoiles autour de la source Sagittarius A* (SgrA*) localisée au centre de la Voie lactée, permettent, indépendamment, à Andrea Ghez (États-Unis) et à l’Allemand Reinhard Genzel de confirmer à cet endroit de notre Galaxie la présence d’un trou noir supermassif et d’en évaluer sa masse. Les deux astronomes recevront pour ces travaux le prix Nobel de physique 2020. En 2007, le Britannique Richard Ellis présente l’observation des galaxies les plus distantes jamais observées, datées de 500 millions d’années après le big bang. De nombreuses exoplanètes sont identifiées et les disques où elles se forment sont cartographiés grâce à l’exceptionnelle résolution angulaire de ces télescopes.

Dans la génération des grands et nombreux télescopes optiques, construits entre 1990 et 2010, avec des diamètres de 8 à 10 mètres, le concept inauguré par l’observatoire W. M. Keck, qui figure parmi les plus puissants, avait été adopté par le Gran Telescopio Canarias (aux îles Canaries), le Hobby-Eberly Telescope (au Texas) et le Southern Afrikans Large Telescope (en Afrique du Sud). Pour la nouvelle génération de télescopes géants en construction, le choix d’un miroir primaire actif en mosaïque s’est imposé, tant pour le Télescope géant européen (European Extremely Large Telescope ou ELT) d’un diamètre de 39 mètres – implanté sur le cerro Armazones au Chili, avec une mise en service prévue en 2027 – que pour l’International Thirty Meter Telescope (TMT) de 30 mètres de diamètre destiné à Hawaii.