KÉRATODERMIE
L'épaississement en nappe ou en îlots de la couche cornée palmaire ou plantaire, cantonné en ces zones ou transgressif sur les régions voisines, a de multiples causes.
Les traumatismes, souvent professionnels, suscitent des cals dont l'aspect peut évoquer le métier exercé. L'intoxication arsenicale chronique se traduit par une hyperkératose verruqueuse exposée à la dégénérescence cancéreuse. Diverses infections suscitent des lésions d'aspect souvent spécifique : les syphilides surtout secondaires, les « clous » du syndrome d'origine virale de Fiessinger-Leroy-Reiter, les nappes hyperkératosiques des dermatophytoses ou des streptococcies ou staphylococcies. La localisation palmoplantaire de nombreuses dermatoses (eczéma, psoriasis, lichen plan, maladies de Brocq-Duhring et de Darien), les érythrodermies exfoliantes ont parfois un aspect évocateur, mais elles perdent souvent toute spécificité morphologique.
On a récemment décrit des kératodermies paranéoplasiques : c'est le cas de la maladie de Basex, par exemple. Les kératodermies congénitales sont fréquentes, transmises en dominance (maladie de Tost-Unna) ou en récessivité (maladie de Méléda), souvent accompagnées d'autres dystrophies notamment dentaires (maladie de Papillon-Lefèvre) ou muqueuses (syndrome de Jadassohn-Lewandowsky). Plus rarement, la kératodermie dépend de troubles endocriniens ou sympathiques, ou bien d'une avitaminose A.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Pierre de GRACIANSKY : médecin honoraire de l'hôpital Saint-Louis
Classification
Autres références
-
KÉRATOSES
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 406 mots