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KIM YOUNG-SAM (1927-2015)

Kim Young-sam fut président de la Corée du Sud de 1993 à 1998, après avoir été un des principaux leaders de l’opposition modérée sous le régime autoritaire de Park Chung-hee.

Kim Young-Sam est né le 20 décembre 1927 sur l’île de Kŏje, dans la province du Kyŏngsang-Sud, en Corée (aujourd’hui en Corée du Sud), dans une famille prospère de pêcheurs. Diplômé de l’université nationale de Séoul en 1952, il est pour la première fois élu à l’Assemblée nationale en 1954. De tendance centriste libérale, il est réélu à plusieurs reprises jusqu’en 1979, année où il est exclu (le 9 octobre) de l’Assemblée en raison de son opposition au président Park Chung-hee. Cette exclusion provoque des émeutes et des manifestations. En signe de protestation, les soixante-six députés de l’opposition démissionnent de leur siège au Parlement. À la suite de l’assassinat de Park, le 26 octobre 1979, la prise de pouvoir par les militaires sous les ordres du général Chun Doo-hwan, en mai 1980, empêche Kim de se porter candidat à l’élection présidentielle. Peu après le putsch, Chun fait arrêter Kim ; en novembre 1980, ce dernier est interdit d’activité politique pour une durée de huit ans, et son parti est déclaré illégal.

En juin 1983, à l’issue d’une grève de la faim de vingt-trois jours, Kim est libéré et, en 1985, il reprend ses activités politiques. Cette année-là, il réaffirme son rôle de leader de l’opposition modérée au président Chun. Kim échoue à se faire élire à la présidence du pays en 1987, en raison de la division des voix de l’opposition qui se répartissent entre lui et son rival Kim Dae-jung. En 1990, il fait fusionner son Parti démocrate de la réunification avec le Parti démocrate de la justice au pouvoir, conduit par le président Roh Tae-woo, formant ainsi un parti de centre droit, appelé le Parti démocrate libéral (P.D.L.), qui domine la vie politique coréenne. En tant que candidat du P.D.L., Kim remporte l’élection présidentielle de décembre 1992, qui l’opposait à Kim Dae-jung et à un autre candidat de l’opposition, Chung Ju-yung, président du chaebŏl (conglomérat) Hyundai.

Au début de son nouveau mandat, Kim instaure un contrôle civil étroit sur l’armée et s’efforce de rendre le gouvernement plus attentif aux attentes des électeurs. Il lance des réformes destinées à lutter contre la corruption chez les responsables politiques et les abus de pouvoir, et il autorise même des poursuites à l’encontre de deux de ses prédécesseurs, Roh Tae-woo et Chun Doo-hwan, pour divers crimes commis durant leurs mandats. Sous la présidence de Kim, l’économie sud-coréenne continue à croître rapidement et, comme les salaires augmentent en proportion, le niveau de vie de la Corée du Sud rejoint celui des autres pays industrialisés.

La Constitution interdit à Kim de briguer un second mandat présidentiel. Sa popularité décline fortement au cours de la dernière année de son quinquennat, en raison d’affaires de corruption impliquant son entourage et de la dégradation de la situation économique du pays, touché par la crise qui balaie toute l’Asie de l’Est et du Sud-Est à la fin de l’année 1997. Kim Young-sam est remplacé par Kim Dae-jung. Il s’éteint le 22 novembre 2015 à Séoul.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Autres références

  • CORÉE DU NORD

    • Écrit par , et
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    Le 12 mars 1993, Pyongyang annonça son intention de quitter le T.N.P. En avril, le président sud-coréen Kim Young-sam proposa des pourparlers quadripartites (États-Unis, deux Corées et Chine) en vue de conclure un traité de paix qui remplacerait l'armistice de 1953. Le 13 juin 1994, Pyongyang présenta...
  • CORÉE DU SUD

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    • 9 médias
    Lors de l'élection présidentielle de décembre 1992, Kim Young-sam, candidat du Parti démocrate libéral, fut élu avec 42 % des suffrages, face à Kim Dae-jung du Parti démocrate pour la paix et à Chung Ju-yung du Parti national pour l'unification. Après cette élection, Kim Dae-jung, opposant de longue...