KISANGANI
Ville de la République démocratique du Congo, capitale de la vaste province de Tshopo, Kisangani portait à l'époque coloniale le nom de Stanleyville.
Le poste militaire établi par Stanley sur un îlot, en 1877, est devenu une ville dont la population était estimée en 2004 à 685 000 habitants. Comme beaucoup d'agglomérations du bassin congolais, celle-ci est un port fluvial développé à un point de rupture de charge entre le bief navigable du Congo, qui s'étend jusqu'à Kinshasa, et le bief amont, coupé par les chutes Boyoma (ex-Stanley Falls) et contourné par une voie ferrée de transbordement. Si les quartiers modernes sont établis sur la rive droite, les quartiers traditionnels se sont étendus sur les deux rives du fleuve. Les autorités avaient fait de Kisangani, capitale régionale de l'Est, un pôle de développement économique en favorisant l'implantation de nouvelles industries (textiles, agroalimentaires, verrerie), en ouvrant un aéroport international, en construisant une centrale hydroélectrique non loin de la ville, sur le Tshopo, et en créant le troisième campus de l'Université nationale, une école d'agriculture et un institut de recherches. Depuis la fin des années 1990, les combats qui se sont déroulés à Kisangani entre les factions soutenues par les armées ougandaise et rwandaise, ainsi que les diverses violences, ont durement affecté l'économie et les conditions de vie locales.
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Écrit par
- Pierre VENNETIER : professeur émérite à l'université de Bordeaux-III, directeur de recherche honoraire au C.N.R.S.
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Média
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