AAMODT KJETIL ANDRE (1971- )
Skieur norvégien né le 2 septembre 1971 à Oslo. Skieur polyvalent – il peut s'imposer dans toutes les disciplines, du slalom à la descente –, Kjetil Andre Aamodt est surtout l'homme des grands rendez-vous, jeux Olympiques et Championnats du monde, ce qui lui vaut de présenter le plus impressionnant palmarès du ski alpin : quatre médailles d'or, deux d'argent et deux de bronze aux jeux Olympiques ; cinq médailles d'or, quatre d'argent et trois de bronze aux Championnats du monde, soit vingt podiums olympiques ou mondiaux. A contrario, son nombre de victoires en Coupe du monde (21, dont 8 combinés, une épreuve peu prisée) est moins impressionnant.
Initié au ski par son père, Finn, à Frognerseteren, sur les hauteurs d'Oslo, dès l'âge de cinq ans, Kjetil Andre Aamodt remporte cinq médailles lors des Championnats du monde juniors en 1990. Il connaît ses premiers succès chez les « grands » lors des jeux Olympiques d'Albertville, en 1992. Cependant, victime d'une mononucléose quelques mois avant l'ouverture des compétitions, il doit être hospitalisé et il ne peut reprendre l'entraînement que tardivement. En Savoie, il crée la surprise en remportant le super-géant, devant le Luxembourgeois Marc Girardelli, et en obtenant la médaille de bronze du slalom géant. En 1993, à Morioka, il est champion du monde de slalom et de slalom géant. En 1994, aux Jeux de Lillehammer, il obtient trois nouvelles médailles : l'argent en descente et lors du combiné gagné par son compatriote Lasse Kjus, qui sera son rival pendant plus de dix ans ; le bronze en super-géant. La même année, il remporte – ce sera curieusement la seule fois – le classement général de la Coupe du monde : si sa polyvalence est un atout pour ce qui concerne le combiné – il est champion du monde en 1997, 1999 et 2001 –, elle semble en effet constituer un handicap pour lui permettre d'accumuler les victoires dans les disciplines spécifiques.
Déjà absent des podiums lors des Jeux de Nagano en 1998, il semble sur le déclin quand il se présente aux Jeux de Salt Lake City en 2002. Si sa victoire dans le combiné ne constitue pas une réelle surprise, bien qu'il devance le favori, le fantasque Américain Bode Miller, il étonne en gagnant, dix ans après son premier succès olympique, le super-géant, devant le favori autrichien Stephan Eberharter.
Par la suite, il ne remporte aucune course de Coupe du monde – si ce n'est le combiné de Wengen en 2003. Néanmoins, il est encore présent aux Jeux de Turin en 2006, mais il ne fait plus partie des prétendants aux médailles, pense-t-on, d'autant qu'il est diminué par une blessure. Il s'aligne néanmoins, le 18 février, au départ du super-géant. Kjetil Andre Aamodt cause une nouvelle fois la surprise : dans des conditions difficiles – la course a dû être repoussée en raison des chutes de neige –, il met à profit son incomparable expérience et s'adjuge une nouvelle médaille d'or, devant l'Autrichien Hermann Maier, un autre skieur expérimenté. Quatorze ans après sa première médaille d'or olympique en super-géant, il est de nouveau titré. Malgré sa modestie et sa discrétion, Kjetil Andre Aamodt entre ce jour-là de plain-pied dans la légende du ski. Au début de 2007, il annonce sa retraite sportive.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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TURIN (JEUX OLYMPIQUES DE) [2006] - Chronologie
- Écrit par Pierre LAGRUE
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...que le Français Pierre-Emmanuel Dalcin se trouve en tête, ils annulent cette course. Tout le monde repart donc à partir de 14 heures 45. Le Norvégien Kjetil Andre Aamodt, vainqueur de cette épreuve en 2002, s'impose devant l'Autrichien Hermann Maier, vainqueur en 1998. Kjetil Andre Aamodt...