TIMIRIAZEV KLIMENT ARKADIEVITCH (1843-1920)
Biologiste et physiologiste russe né à Saint-Pétersbourg, Timiriazev entre en 1861 à la Faculté de droit de cette ville, puis s'oriente vers la physique, les mathématiques et les sciences naturelles. Ses premières publications socio-politiques, Garibaldi à Caprera (1862) et La Faim dans le Lancashire (1863), précèdent ses nombreux travaux sur l'origine des espèces dans lesquels il adopte et répand les théories de Darwin : Le Livre de Darwin. Critiques et commentaires (1864), Tour d'horizon sur la théorie de Darwin (1865), Ch. Darwin et son enseignement (1883), etc. À côté d'un courant scientifique nouveau auquel il adhère, il trouve chez Darwin la confirmation de ses idées révolutionnaires ; il est l'un des premiers Russes à lire et répandre Le Capital de Marx ; il prête une grande attention aux écrits des démocrates révolutionnaires : Pissarev, Biélinski, Dobrolioubov. Il travaille avec le botaniste Békétov sur la respiration des feuilles et sur le rôle de la lumière : la photosynthèse restera, sa vie durant, son grand sujet de recherches.
En 1868-1870, il vient se livrer à des travaux de botanique, de chimie et de physique en Allemagne et en France (où il rencontre Claude Bernard). De retour en Russie, il est nommé professeur de botanique à l'Académie Petrovski d'agriculture et des eaux et forêts (aujourd'hui Académie Timiriazev). Il y soutient, en 1871, sa thèse de maîtrise sur l'Analyse spectrale de la chlorophylle et, en 1875, celle de doctorat sur L'Assimilation de la lumière par les plantes. Il organise à l'Académie un laboratoire de physiologie et fera construire, en 1872, le premier bâtiment consacré en Russie à la culture expérimentale des végétaux.
En 1877, il occupe la chaire d'anatomie et de physiologie des plantes de Moscou, mais ses idées politiques lui valent d'abord une première suspension d'enseignement (1902), puis, en 1911, la suppression de sa chaire qui ne lui sera rendue qu'en 1917 ; mais alors, la maladie l'éloignera de ses élèves. Il participe à l'organisation de l'Académie soviétique comme commissaire du peuple du Comité scientifique d'État. Peu avant sa mort paraît un recueil de ses principaux articles sous le titre Science et démocratie (1920). Deux ouvrages seront publiés après sa mort : La Méthode historique en biologie (1922) et Le Soleil, la vie et la chlorophylle (1923).
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Écrit par
- Jacqueline BROSSOLLET : archiviste documentaliste à l'Institut Pasteur, Paris
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