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AKSAKOV KONSTANTIN SERGUEÏEVITCH (1817-1860)

Poète slavophile russe ; fils et frère d'écrivains ; son père, ami de Gogol, est l'auteur de la Chronique familiale. Élevé dans une chaude ambiance familiale, Konstantin Aksakov restera un « éternel adolescent ». Étudiant à Moscou, il entre dans le cercle de Stankevitch, se passionne pour la poésie et la philosophie, mais après la mort de Stankevitch rompt avec Bielinski et devient un slavophile ardent. Raillé à Moscou pour sa barbe et son costume national, il écrit une thèse sur Lomonossov et la langue russe, donne des travaux de linguistique et collabore aux revues slavophiles. En 1855, il présente au nouveau tsar Alexandre II un mémoire De l'état intérieur de la Russie (O vnutrennem sostojanii Rossii). C'est le credo des slavophiles : il recommande la réunion d'états généraux (zemski sobor), l'abolition du servage, des réformes libérales. Sa revue Molva (La Rumeur), condamnant l'occidentalisme d'une aristocratie coupée du peuple, est bientôt interdite. Il meurt, peu après son père, dans l'île de Zante. Dans ses écrits slavophiles, il vante la communauté rurale slave (obščina), l'absence de lutte de classes dans la Russie prépétrovienne, la profonde religiosité du peuple, et prétend qu'une loi non écrite organise en Russie la séparation des fonctions : « Le pouvoir au tsar, l'opinion au peuple. »

— Alexandre BOURMEYSTER

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, docteur ès lettres, maître de conférences à l'université de Grenoble-III

Classification

Autres références

  • SLAVOPHILES

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    • 1 216 mots

    Important courant de pensée sociale et politique russe, entre les années 1840 et 1860, le mouvement des slavophiles naît d'une querelle historique avec les occidentalistes. Ce terme d'occidentalistes (à l'origine un sobriquet) est toujours couplé avec celui de slavophiles, mais tous deux sont arbitraires...