ARTISTE L', revue d'art
1848-1851 : La république des arts
La cinquième série s'échelonne, en seize volumes, du 12 mars 1848 au 17 février 1856. Entre le 1er mai 1848 et le 1er décembre 1854, la revue paraît de manière bimensuelle. Elle reprend sa périodicité hebdomadaire de 1854 à 1856. À partir de la fusion de L'Artiste avec La Revue de Paris, les volumes sont devenus moins denses : les nouvelles brèves sont moins nombreuses et variées, les feuilletons romanesques non artistiques sont plus longs et plus nombreux, la poésie, plus qu'inégale, omniprésente. Il est aisé de déduire, à la lecture, que le lectorat a subtilement changé : L'Artiste semble s'adresser beaucoup plus à un public cultivé, souhaitant se tenir au courant des nouveautés de l'édition et de l'actualité des Salons, qu'au public des artistes eux-mêmes, qui constituait sa « cible » principale à l'époque de la création, en 1831. Ce qui subsiste de l'ancien sommaire est assez clair : l'actualité architecturale, la question des restaurations des monuments historiques, les nouveautés de la librairie sous une forme publicitaire plus ou moins masquée, les récits de voyages et les descriptions de pays étrangers.
Dans ses rubriques, L'Artiste a instauré une « République des arts », avant la vraie république. Lors de la révolution, il met en avant ses rédacteurs les plus avancés, Alphonse Esquiros ou Pétrus Borel. Avec la révolution de 1848, L'Artiste pense, dans bien des domaines, être arrivé au terme de ses combats.
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Écrit par
- Adrien GOETZ : agrégé de l'Université, ancien élève de l'École normale supérieure, maître de conférences à l'université de Paris-IV-Sorbonne
Classification
Média