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LA FILLE QU'ON APPELLE (T. Viel) Fiche de lecture

Tanguy Viel - crédits : Leonardo Cendamo/ Getty Images

Tanguy Viel

La plupart des romans de Tanguy Viel mettent en présence des personnages qu’opposent l’âge et le statut social. C’était déjà le cas d’Insoupçonnable (2006), de Paris-Brest (2009) et de La Fille qu’on appelle (Minuit, 2021), qui fait écho à Article 353 du code pénal(2017), son précédent roman. Martial Kermeur témoignait dans le bureau d’un juge d’instruction. Il lui expliquait un geste criminel et défendait son fils Erwan. Cette fois, c’est Laura Le Corre, « la fille qu’on appelle » qui porte plainte face à deux policiers et, d’une certaine façon, vient aussi parler pour Max Le Corre, son père.

Des rapports de pouvoir

La scène se déroule en Bretagne,dans une ville fortifiée au bord de la mer, « comme une île de granit au bord de l’engloutissement ». Le roman, dont la construction a quelque chose de théâtral, est bâti en deux actes et les retrouvailles, rencontres ou face-à-face entre deux personnages, sont les moteurs de l’action, rythmant les courts chapitres. Seule la scène finale ‒ une manifestation officielle dans un port de plaisance ‒ réunit l’ensemble des protagonistes.

La narration se fait à la troisième personne, une nouveauté dans l’œuvre, même si un « je » discret semble tout observer et commenter avec, parfois, la distance légèrement ironique du narrateur.

Dans un premier temps, Laura revenue dans sa ville natale, cherche à s’y loger. Son père, ancien champion de boxe qui s’apprête à faire son retour sur le ring, est le chauffeur de Quentin Le Bars, l’ambitieux maire réélu. Il lui a demandé son aide pour Laura. Le Bars accepte d’intervenir en échange de faveurs sexuelles. Logée au casino, elle deviendra entraîneuse, ou « fille qu’on appelle », et se soumettra aussi à ses volontés. Franck Bellec, séide du maire et propriétaire du casino, joue le jeu. Dans un second temps, Max Le Corre, ayant appris les agissements du maire, décidera de venger sa fille humiliée.

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Tanguy Viel - crédits : Leonardo Cendamo/ Getty Images

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