LABĪD (VIIe s. env.)
Converti tardivement à l'islām, après avoir rencontré Mahomet à Médine en 630, Labīd ibn Rabī‘a serait mort dans cette ville vers 660. Il fait partie des auteurs de mu‘allaqāt, et partage de ce fait la gloire des grands poètes arabes. Il s'inscrit dans la pure tradition de la poésie bédouine, et ses poèmes respectent les canons de la qaṣīda classique introduite par un prologue élégiaque. On doit, certes, les aborder avec précaution et penser qu'ils ont été l'objet de remaniements. Il n'empêche que Labīd peut être tenu pour un représentant authentique de la poésie antéislamique. Les phases hautes de ses qaṣīda, constituées souvent par des descriptions du désert et des montures de voyage ou de combat, révèlent une très grande maîtrise de la langue et offrent d'incontestables réussites poétiques.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jamel Eddine BENCHEIKH : professeur à l'université de Paris-IV
Classification