Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TURNER LANA (1921-1995)

L'actrice américaine Lana Turner excelle, malgré des talents limités, dans les rôles qui mettent en valeur sa sensualité et ses origines prolétariennes. Sa popularité culmine dans les années 1940 et 1950, lorsqu'elle joue souvent des rôles de « fille bien qui a mal tourné ».

Née le 8 février 1921 à Wallace (Idaho), Julia Mildred Francis Turner connaît une enfance difficile. Après un déménagement à San Francisco, ses parents se séparent et elle est placée dans une famille d'accueil, où elle est maltraitée. Peu après, son père est assassiné. Lana Turner retourne chez sa mère. En 1936, toutes deux s'installent à Los Angeles où, d'après la légende, la starlette aux cheveux d'or est « découverte » à la fontaine à soda d'un drugstore par un journaliste de Hollywood spécialisé dans le cinéma. Elle décroche ainsi un petit rôle dans le film They Won't Forget (La ville gronde, 1937) produit par la Warner Bros et réalisé par Mervyn LeRoy, qui lui suggère de changer son surnom, Judy, en un autre, plus glamour ; elle choisit Lana. En 1938, LeRoy l'emmène avec lui à la Metro Goldwyn Mayer (M.G.M.), studio avec lequel elle restera sous contrat jusqu'en 1956.

Ses premiers rôles sont médiocres, mais le petit pull moulant qu'elle porte dans They Won't Forget pousse les publicitaires du studio à la mettre en avant comme la sweater girl (la « fille bien roulée »), et les photographies sexy pour lesquelles elle pose sont très demandées. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle sera l'une des pin-up préférées des G.I.'s.

Profitant de cet engouement, la M.G.M. lui donne un rôle dans le film très glamour Ziegfeld Girl (La Danseuse des Folies Ziegfeld, 1941). Elle est ensuite la vedette de plusieurs drames romantiques, où elle donne la réplique à quelques-unes des plus grandes stars masculines du studio, dont Clark Gable dans Honky Tonk (Franc-jeu, 1941) et Somewhere I'll Find You (1942), et Robert Taylor dans Johnny Eager (Johnny le roi des gangsters, 1942). Toutefois, son rôle le plus inoubliable reste celui de la meurtrière adultérine dans The Postman Always Rings Twice (Le facteur sonne toujours deux fois, 1946), un classique du genre du film noir, réalisé par Tay Garnett. On citera, parmi ses films suivants qui font recette au box-office, The Bad and the Beautiful (Les Ensorcelés, 1952), Peyton Place (1957), Imitation of Life (Mirage de la vie, 1959) et Madame X (1966). Par la suite, elle apparaît occasionnellement dans des mélodrames mineurs et dans des feuilletons télévisés à l'eau de rose comme Falcon Crest.

Ses personnages à l'écran ont souvent été à l'image de sa vie privée tumultueuse. Lana Turner s'est mariée sept fois, notamment avec le musicien Artie Shaw et avec l'acteur Lex Barker (qui incarnait Tarzan au grand écran), tout en ayant de nombreuses aventures. Elle a défrayé la chronique quand son amant, le gangster Johnny Stompanato, a été poignardé à mort par sa fille de quatorze ans, Cheryl Cane. Le récit de sa vie, Lana. The Lady, the Legend, the Truth, a été publié en 1982.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification