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LANCEMENT DU CINÉMASCOPE

CinémaScope - crédits : AKG-images

CinémaScope

En 1953, des millions de téléspectateurs dans le monde regardent à la télévision des films en majorité hollywoodiens, en noir et blanc et au format réduit, entrecoupés de publicités. Pour ramener ce public vers le « vrai » cinéma, il faut lui offrir ce que ne peut apporter le « petit » écran. La couleur se généralise, et l'on exhume un brevet de 1930, l'Hypergonar du Français Henri Chrétien : par anamorphose, un objectif compresse l'image dans sa largeur à la prise de vues et la restitue dans ses dimensions originales à la projection, dans une proportion de 1,33 à 2,66, sur une pellicule standard. Ce procédé avait déjà été utilisé par Claude Autant-Lara pour un film expérimental, Construire un feu (1925). Amélioré, il devient le CinémaScope, bientôt suivi du Superscope, Dyaliscope, et autres procédés plus spectaculaires (Cinérama, 70 mm). Rien d'étonnant à ce que le premier film exploité en « scope » soit La Tunique, un péplum édifiant du bon artisan Henry Koster (1905-1988). À la différence du parlant et de la couleur (Becky Sharp, de Ruben Mamoulian, 1935, premier film en Technicolor), le « scope » restera une technique parmi d'autres, le format standard (1/1,33) tendant à s'élargir vers le 1/1,66, voire 1/1,85, techniquement moins coûteux.

— Joël MAGNY

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Écrit par

  • : critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux Cahiers du cinéma

Classification

Média

CinémaScope - crédits : AKG-images

CinémaScope