LANGOUSTE
Crustacé marin décapode, à l'abdomen développé, caractérisé par une carapace épineuse, de longues antennes et l'absence de pinces.
Embranchement : Arthropodes ; sous-embranchement : Antennates ; super-classe : Crustacés ; classe : Malacostracés ; sous-classe : Eumalacostracés ; super-ordre : Eucarides ; ordre : Décapodes ; sous-ordre : Pléocyémates ; infra-ordre : Palinuridés.
La langouste est, à l'instar du homard, une espèce particulièrement appréciée en gastronomie. Elle lui est souvent assimilée, notamment dans les pays anglo-saxons du fait de son nom, spiny lobster, littéralement « homard épineux ». La différence la plus notable est bien sûr l'absence des grosses pinces qui sont caractéristiques du homard. De plus, la langouste possède, sur le céphalothorax, de nombreuses expansions assimilables à des épines qui justifient la dénomination d'outre-Atlantique. Elle possède aussi une paire d'antennes plus longues que le corps.
La langouste présente une diversité en nombre d'espèces et en répartition bien plus importante que le homard. On distingue, par exemple, la langouste européenne (Palinurus elephasou Palinurus vulgaris) que l'on pêche de la Manche à la Méditerranée, et la langouste du Cap (Jasus lalandei) qui vit sur les côtes d'Afrique et d'Australie. Il existe également un certain nombre d'espèces appartenant au genre Palunirus sur les côtes de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud, en particulier Palunirus argus (côtes de la Floride et des Caraïbes), qui est connue pour son comportement migratoire, et Palunirus interruptus (côtes californiennes).
La langouste européenne, qui mesure jusqu'à 50 centimètres de longueur (antennes non comprises) avec un poids pouvant atteindre 8 kilogrammes vit sur les fonds rocheux situés à partir de 10 mètres de profondeur bien qu'elle soit plus abondante au delà de 40 mètres. En journée, elle se cache dans des anfractuosités où seules les antennes sont visibles. Les « épines » qui parsèment le céphalothorax et recouvrent la base des antennes lui permettent de résister à la traction qu'un prédateur exercerait pour l'extraire de son trou. De plus, les antennes, qui constituent la partie visible et préhensile de l'animal lorsqu'il est caché, peuvent se sectionner (autotomie) en cas d'agression. Elles se reconstitueront au fur et à mesure des mues successives. La nuit, elle sort pour se nourrir de mollusques, dont elle arrive à briser la coquille, d'animaux morts et même, occasionnellement, d'algues.
La reproduction est similaire à celle du homard. La femelle peut porter, selon les espèces, jusqu'à 600 000 œufs sous son abdomen jusqu'à l'éclosion d'une larve, translucide et aplatie, qui lui est particulière : la larve phyllosome. Celle-ci va rester pélagique pendant de nombreux mois et subir un certain nombre de mues avant de ressembler à l'adulte et de s'installer sur le fond.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Yves TOULLEC : maître de conférences H.D.R., université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
Classification
Média
Autres références
-
MALACOSTRACÉS
- Écrit par Jacques FOREST
- 10 025 mots
- 9 médias
...Chez ces décapodes, la première paire d'appendices thoraciques se termine par des pinces puissantes et volumineuses. Le groupe des palinoures inclut les langoustes et les scyllares (encore appelés cigales de mer) dont on sait qu'ils sont démunis de pinces. Si les homards et les écrevisses sont, quand...