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FINNO-OUGRIENNES LANGUES

Analogies

En dépit des influences subies, les langues finno-ougriennes, dont les différents groupes sont aujourd'hui étrangers les uns aux autres (pour un Finnois, l'intercompréhension s'établit facilement avec un Estonien, mais le hongrois est une langue étrangère comme les autres), sont reliées entre elles par des caractéristiques qui dénoncent leur origine commune. La morphologie est fondée sur le principe dit traditionnellement «  agglutination » (juxtaposition de suffixes ou élargissements divers aux bases radicales), qui fournit des cas pour les noms et des formes conjuguées pour les verbes (la distinction des parties du discours apparaissant d'ailleurs comme relativement récente et imparfaite) ; on relève à peu près partout les traces d'un système d'« harmonisation vocalique », très développé dans des langues comme le hongrois et le finnois, et qui assure l'unité relative du timbre dans le cadre du mot suffixé, la tonalité vocalique du radical (sombre ou claire) commandant celle des élargissements qui s'y ajoutent ; il existe un verbe négatif (de négation ou d'interdiction) qui peut servir à bâtir les formes négatives du verbe, tenant la place d'une particule de négation ; il n'y a pas de distinctions de genre ; le phonétisme est peu varié et une allure monotone du débit assure un certain air de famille à deux langues aussi différentes que le finnois et le hongrois. Il faut ajouter que, derrière les divergences des états de langue observables dans les différents domaines finno-ougriens, l'analyse du linguiste rétablit souvent assez aisément des lignes de développement vraisemblables partant d'un état antérieur commun, et que la grammaire comparée du finno-ougrien, malgré les problèmes nombreux qui subsistent, a pu faire un travail considérable de reconstruction.

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Écrit par

  • : professeur émérite de l'université de Paris-XIII, président fondateur de l'Institut international Charles-Perrault

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Les langues de l'ensemble finno-ougrien - crédits : Encyclopædia Universalis France

Les langues de l'ensemble finno-ougrien

Autres références

  • ÉPOPÉE

    • Écrit par , , , , , , , et
    • 11 781 mots
    • 7 médias
    L'inventaire des genres épiques dispersés dans l'immense diaspora finno-ougrienne – essentiellement localisée, à l'exception du hongrois, dans des contrées nordiques qui vont de la Norvège à la Sibérie occidentale – fait appel à quelques notions clés : parenté étroite entre prose et ...
  • LAPONS

    • Écrit par
    • 3 014 mots
    ...La langue lapone – il vaudrait mieux dire les parlers lapons, tant l'écart est grand entre les différents dialectes – fait partie de la famille finno-ougrienne. Si la géographie, d'une part, de nombreuses ressemblances, surtout lexicales, de l'autre, suggèrent une parenté plus étroite avec les...
  • MARI, ethnie

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    Connus dans le passé sous le nom de Tchérémisse (ce nom apparaît dans les manuscrits du xe siècle), les Mari se nomment eux-mêmes mar, mari, marii, mar signifiant homme. Ils vivent essentiellement dans les régions centrales de la Volga. Environ 345 000 d'entre eux habitaient la république...

  • MORDVE

    • Écrit par
    • 669 mots
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    Nationalité de langue finno-ougrienne, les Mordve était au nombre de 1 073 000 lors du recensement de 1989 (0,7 p. 100 de la population soviétique totale). Le territoire des Mordve devint en 1930 une région autonome, et en 1934 république socialiste soviétique autonome des Mordve. En janvier 1991,...