LAPPARENT ALBERT COCHON DE (1839-1908)
Le géologue français Albert Auguste Cochon de Lapparent naît le 30 décembre 1839 à Bourges (Cher). Polytechnicien en 1858, il entre à l'École des mines en 1860, sans pour autant s'intéresser à la géologie ; ce n'est que peu à peu qu'il la découvre grâce à la lecture de nombreux articles ou traités, surtout allemands, et aux excursions de géologie organisées par Élie de Beaumont (1798-1874). Définitivement orienté vers la géologie, il participe, en tant qu'ingénieur des mines, à l'élaboration de la carte géologique de la France. En 1875, il accepte la chaire de géologie et de minéralogie de l'Institut catholique de Paris où il termine sa carrière.
Lapparent est élu membre de l'Académie des sciences en 1897. Il publie beaucoup, pratiquement dès sa sortie de l'École des mines. Son premier grand ouvrage, la Géologie du pays de Bray (1879), apporte une contribution très intéressante à la connaissance de cette région et contient déjà, de même que le Traité de géologie (1883) – dont le succès est très grand et qu'il condensera, en 1886, en un Abrégé de géologie –, les principales idées de l'auteur, notamment son adhésion au concept de l'érosion « normale », c'est-à-dire de l'ensemble des mécanismes qui, sous l'action quasi exclusive des eaux courantes, aboutissent à transformer tout relief continental en une pénéplaine.
En 1884 paraît son Cours de minéralogie, à la fois réflexion méthodologique et mise au point de son enseignement à l'Institut catholique de Paris ; la Géologie en chemin de fer, ou Description géologique du Bassin parisien et des régions adjacentes (1888) donne un excellent aperçu de ce qu'il est possible d'observer dans ces régions ; en 1896, il publie ses Leçons de géographie physique. Lapparent écrit en outre de nombreux articles, destinés à un public cultivé ou à des spécialistes. Géologue et géomorphologue, Lapparent contribue par ses écrits, ainsi que le feront plus tard Emmanuel de Martonne et surtout Henri Baulig, à l'introduction et à la diffusion en France des concepts de géomorphologie de l'école américaine, dus en particulier à W. M. Davis. Il est décédé le 4 avril 1908 à Paris.
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Écrit par
- Guy POURSIN : maître ès lettres
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