LARMIER, architecture
Élément d'architecture grecque, appelé aussi geison, qui couronne l'entablement d'un édifice. Par sa position fortement saillante au-dessus de la frise généralement décorée de sculptures, le larmier la protège de l'atteinte directe des intempéries.
Dans l'ordre dorique, le larmier se compose d'un bloc de forme complexe portant au soffite une plaquette en biseau décorée de trois rangées de gouttes. Ces plaquettes, ou mutules, sont disposées au-dessus des triglyphes (trois jambages séparés par des canaux) et correspondent aux regulae (baguettes), qui les soulignent, mais aussi à la partie supérieure des métopes.
Dans l'ordre ionique d'Asie, ces mutules sont remplacées par des denticules, constituées par une série de pièces rectangulaires en saillie simulant la forme des solives d'un plafond. À l'origine, les édifices de ce type ne comportent qu'une frise lisse, tandis qu'au contraire l'ionique propre à la Grèce, reprenant les innovations des Cnidiens et des Siphniens à Delphes, généralise la frise sculptée et supprime les denticules pour ne pas alourdir exagérément l'entablement.
À partir du ~ ive siècle, cependant, ces deux formules fusionneront en une variante qui combinera à la fois la frise sculptée et les denticules. Malgré son aspect massif, cette solution sera largement employée.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Martine Hélène FOURMONT
: archéologue, rédacteur en chef de la
Revue archéologique , ingénieur du C.N.R.S., Institut de recherche sur l'architecture antique, Centre de documentation photographique et photogrammétrique
Classification
Média
Autres références
-
CORNICHE
- Écrit par Maryse BIDEAULT
- 424 mots
Terme désignant la partie supérieure de l'entablement, dans l'architecture classique. L'élément essentiel de la corniche est le larmier, pièce horizontale en saillie, dont la fonction est de rejeter les eaux de pluie. Dans l'architecture grecque, il constitue pratiquement à lui seul la corniche,...
-
DORIQUE ORDRE
- Écrit par Bernard HOLTZMANN
- 1 229 mots
- 2 médias
À l'issue de la période de mutation que constitue le viie siècle, l'architecture grecque retrouve le caractère monumental qu'elle avait perdu depuis l'époque mycénienne : dans les sanctuaires, de grands bâtiments en pierre remplacent les édifices fragiles de l’époque géométrique. Changement...
-
SOFFITE
- Écrit par Martine Hélène FOURMONT
- 88 mots
Terme d'architecture qui désigne le lit inférieur d'un élément en surplomb. Dans les édifices grecs, on rencontre des soffites aux architraves des colonnades, aux linteaux des portes et des baies et sur les larmiers qui couronnent les entablements. Les plafonds comportent également des soffites....